Contre la politique migratoire de Trump, une crèche
encerclée de grillage
Cette église de Tulsa rappelle que la "famille sainte"
était aussi une famille de migrants.
ÉTATS-UNIS - Un symbole religieux, mais pas que. À Tulsa, la Fellowship Congregational Church a, comme chaque année, déployé sa crèche de Noël. Mais cette fois-ci, la scène de la Nativité a quelque chose en plus: des grillages.
Cette église en Oklahoma veut en effet dénoncer la politique migratoire de Donald Trump, et notamment son mur à la frontière avec le Mexique, en rappelant que la "famille sainte" était aussi une famille de migrants.
Dans une interview accordée au New York Times et repérée par 20 Minutes, le pasteur Chris Moore, qui dirige cette église, de nos jours, les migrants "fuient le même genre d'oppression et de menaces que fuyait la sainte famille". En effet, selon la Bible, Marie et Joseph se sont enfuis en Egypte peu après la naissance de Jésus. Il a également expliqué que cette barrière symbolisait aussi la séparation des enfants migrants et de leur famille.
Selon 20 Minutes, en juillet dernier, la Christ Church Cathedral d'Indianapolis avait aussi enfermé sa crèche, expliquant qu'il ne faut "pas regarder ailleurs, alors que des familles sont enlevées de nos communautés et de nos congrégations".
Nouveau camouflet pour Trump
La Cour suprême a infligé vendredi 21 décembre un camouflet au président américain en ne validant pas son décret restreignant le droit d'asile pour les migrants traversant clandestinement la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.
La haute cour a refusé d'annuler la suspension par une cour d'appel fédérale de San Francisco de ce décret présidentiel controversé, signé le 9 novembre par Donald Trump, qui entendait mettre en place le rejet automatique des demandes d'asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement la frontière sud.
Ces migrants, venus surtout d'Amérique centrale, fuient pour la plupart la violence dans leur pays d'origine. Donald Trump a fait de la lutte contre l'immigration clandestine son cheval de bataille dès sa campagne électorale.