Le Brésil est l’un des pays les plus dangereux pour les défenseurs des droits humains. Le bilan des autorités brésiliennes en ce qui concerne les enquêtes sur les homicides de défenseurs des droits humains et ceux dans lesquels des policiers sont impliqués est déplorable. Amnesty International a mobilisé des centaines de milliers de personnes dans le monde en 2018 pour réclamer la justice pour Marielle Franco. Il faut rappeler aux autorités brésiliennes que le monde les observe et continuera à faire pression tant que l’affaire ne sera pas résolue. QUI L’A TUÉE, ET POUR QUELLES RAISONS ? Marielle a siégé au sein de la Commission des droits humains de l’État de Rio de Janeiro de 2006 à 2016, et avait dans ce cadre souvent dénoncé les exécutions extrajudiciaires et d’autres atteintes aux droits humains perpétrées par des policiers et des membres des forces de sécurité de l’État. Peu avant son assassinat, Marielle Franco avait été nommée pour surveiller l’intervention des autorités fédérales dans la sécurité publique à Rio de Janeiro. Nous savons par les médias que les caméras près de la scène du crime ont été coupées; que ceux qui ont appuyé sur la gâchette ont reçu une formation pour manipuler les armes et que les munitions utilisées ont été détournées d’un lot vendu à la police fédérale brésilienne. En outre, l’arme employée, une mitraillette, appartient aux forces de sécurité et pourrait avoir été détournée de l’arsenal de la police civile qui enquête sur l’affaire. La nature de la fusillade et les informations selon lesquelles les assaillants se trouvaient à bord de deux véhicules semblent indiquer que l’assassinat avait été méticuleusement préparé et qu’il a été perpétré par des personnes entraînées. Ensemble, exigeons du gouverneur général de l’Etat de Rio, Wilson Witzel et du procureur général de l’Etat de Rio, Eduardo Gussem que les enquêtes sur les meurtres de Marielle Franco et Anderson Gomes se poursuivent jusqu’à ce que les commanditaires soient identifiés et traduits en justice. Exigeons aussi qu’ils protègent activement les défenseurs des droits humains au Brésil. Je vous remercie de votre engagement pour la protection des défenseurs des droits humains,
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