LETTRE DU RESEAU JUSTICE ET PAIX
des Instituts des religieux
et des religieuses du Burkina Faso
Mai 2012
La Santé dans l’Assiette
Du 3 au 4 mars 2012, le réseau Justice et Paix des instituts religieux du Burkina Faso a organisé aux Lauriers à Ouagadougou une session de sensibilisation sur le thème : « La Santé dans l’Assiette».
50 religieuses et religieux ont participé à cette session. Quatre personnes ressources sont intervenues. Il s’agit: de M. Daniel Da Hien, secrétaire nationale chargé des formations de la « Ligue des Consommateurs du Burkina » (LCB); de Mme Rosine Beremwidougou, technologue nutritionniste et de Sr Edith Kaboré, Sœurs de Saint Gildas; et de Dr Léonce Zoungrana, Hépato-Gastroentérologue-Nutritionniste, président de l’ONG « Promouvoir la Nutrition et l’Hygiène en Afrique » (PNHA).
La protection du consommateur
M. Daniel Da Hien, secrétaire national chargé des formations de la Ligue des Consommateurs du Burkina » (LCB)
Qu’est ce qu’un consommateur ?
Un consommateur est une personne qui à certains moments de sa vie se présente comme un acheteur ou un utilisateur de biens et des services, tant privés que publics.
Ces dernières années, l’intérêt pour le consommateur en tant qu’acteur économique n’a cessé de croître. Il y a des droits et des devoirs qui concernent les consommateurs :
PRINCIPAUX DROITS DES CONSOMMATEURS
Droit d’accéder aux produits et services de base, afin que chaque citoyen puisse participer pleinement à la vie sociale. L’accès signifie la disponibilité, l’accessibilité et un prix abordable : les soins de santé, l’alimentation, l’énergie, les transports en commun, l’eau, le logement et l’éducation.
Droit de choisir entre les produits et les services, afin que le consommateur ne dépende pas d’un monopole qui ne devrait pas faire d’effort en matière de qualité et de service. Le droit de choisir, ou la liberté de choix entre les produits et les services, est au cœur du pouvoir que peuvent exercer les consommateurs dans un marché où le rapport de force entre le consommateur et le fournisseur est équilibré.
Droit à l’information, pour que le consommateur puisse effectuer des choix réfléchis et déterminer lui-même le meilleur rapport qualité/prix.
Droit à l’éducation, afin que les consommateurs puissent acheter un produit ou un service en toute connaissance de cause.
Au Burkina Faso où le droit à l’éducation est inscrit dans la constitution, l’éducation des consommateurs ne figure nulle part dans les programmes. Il s’avère pourtant souvent que les consommateurs n’ont pas une très bonne connaissance de leurs droits et obligations lorsqu’ils font un achat. Mais les entreprises ignorent aussi fréquemment quels sont les droits du consommateur.
Droit à disposer de produits et de services sûrs, afin que les utilisateurs soient protégés des dommages. L’une des missions des pouvoirs publics est d’assurer la sécurité, une notion qui porte en première instance sur la sécurité purement physique. Tout le monde s’accorde en outre pour reconnaître que le consommateur doit être indemnisé si un produit ne correspond pas aux exigences normales en matière de sécurité.
Droit de plainte et de recours, afin que les différends entre les consommateurs et les fabricants ou fournisseurs puissent être réglés rapidement et de manière équitable.
Droit de représentation en tant que consommateur, ce qui permet la prise en compte des intérêts des consommateurs même dans un marché qui ne fonctionne pas de manière optimale. Il s’agit aussi du droit à l’action collective qui est ancré dans la constitution et qui permet à des organisations comme la LCB de prendre part à des procédures juridiques au nom de l’intérêt général des consommateurs.
Droit à disposer de produits et services durables, afin que les générations futures puissent aussi subvenir à leurs besoins.
DES DEVOIRS DU CONSOMMATEUR
· d’être averti, c’est-à-dire de s’informer suffisamment sur les biens et les services qu’il utilise ;
· d’être actif, c’est-à-dire de se défendre, lorsqu’il sait que sa cause est honnête et juste ;
· d’être socialement responsable, c’est-à-dire conscient de l’influence que son comportement peut avoir sur les autres citoyens, en particulier à l’égard des plus défavorisés, tant sur le plan local que national ou international ;
· d’être écologiquement responsable, c’est-à-dire d’être sensible aux effets que sa consommation peut avoir sur l’environnement, en veillant notamment à ne pas gaspiller les ressources naturelles, ni polluer la planète ;
· d’être solidaire, c’est-à-dire de se convaincre que c’est en unissant actes et efforts à ceux d’autres consommateurs qu’il aura la force et l’influence de promouvoir les intérêts de tous.
LA SECURITE DES ALIMENTS
La sécurité sanitaire des aliments
La sécurité sanitaire des aliments est une expression normalisée qui renvoie à la réglementation et au contrôle des filières agro-alimentaires ayant pour objet de veiller à l’hygiène et à l’innocuité des aliments « de la fourche à la fourchette ».
Elle vise notamment à éviter les intoxications alimentaires ainsi qu'à permettre, via des dispositifs de traçabilité des produits, à pouvoir retirer des étals les produits contaminés. Afin de sauver des vies et d'offrir de nouvelles possibilités économiques il est devenu urgent de mettre en place un système efficace pour veiller à la sécurité sanitaire et à la qualité des aliments produits dans notre espace burkinabé.
Voici quelques exemples :
· Le riz Taiwanais consommé au Burkina Faso passe un très long temps au large du port de Lomé avant de trouver preneur pour le Burkina Faso ; du reste il s’est avéré que ce sont les vieux stocks qui prennent la direction de l’Afrique ; dans ces conditions, ce sont des céréales à qualité douteuse et fortement imbibées d’humidité qui nous sont livrées avec le risque d’attaque d’aflatoxine B1.
· Maïs contaminé par l’aflatoxine B1 de l’ex-Office National des Céréales du Burkina dont une certaine quantité, soustraite frauduleusement à la destruction, avait été vendue et consommée; une partie du stock non vendue a été saisie et détruite et les coupables ont été poursuivis en justice.
· Le sucre avarié provenant du port d’Abidjan.
· Le riz dit « acceptable » provenant du port d’Accra.
· Le non respect, par les donateurs de vivres, des normes alimentaires fixées par la FAO.
· Les boissons contenant des impuretés produites localement; (bières ou sucreries avec cafards, piles, capsules, …).
· Les produits dont les dates de péremption, dépassées, sont maquillés par des commerçants véreux.
· L’utilisation inadéquate du carbure de calcium pour la dépigmentation et plus grave pour le mûrissement des fruits, la cuisson de certains aliments (pois de terre, haricots, soumballas, porcs au four, …), le plumage des volailles.
· L’utilisation abusive du bromate de potassium par les boulangers et pâtissier dans la panification (pain, croissants et pire les tartines prisées par les enfants etc.) alors qu’il a été reconnu que ce produit mal utilisé comporte des risques pour la santé du consommateur.
· Les céréales traitées aux pesticides contre les charançons et qui se retrouvent dans les zones rurales où déjà les problèmes d’eau sont récurrents.
La sécurité zoo sanitaire des aliments
Les consommateurs sont confrontés à la mauvaise qualité des produits animaux ou d’origine animale. Voici quelques exemples d’abus:
· Les abattoirs publics sont bondés d’animaux malades, ne pouvant poursuivre leur route vers les pays côtiers.
· Les ovins, caprins et bovins sont gonflés à l’air juste quelques heures avant leur mise en vente.
· Les abattages clandestins prennent le pas sur ceux officiels et se déroulent dans des endroits qui laissent à désirer (cimetières, dépôts d’ordures, …).
· Les transports de viandes vers les marché sont effectués en motos, dans des charrettes et camionnettes à ciel ouvert.
· Les viandes non vendues sont rétrocédées à vil prix aux préparateurs de saucisses et autres pâtés.
· Les marques de contrôles vétérinaires sont imitées à l’encre de chine.
· Les volailles mortes sont précipitamment vendues aux grilleurs de rue.
· Les fritures de poulets sont effectuées avec un assaisonnement de gouttelettes d’huile de freins pour assurer une longue conservation en cas de méventes.
La sécurité phytosanitaire des aliments
Voici quelques exemples d’abus :
· Il n’est pas rare de rencontrer des pratiques peu recommandables en termes d’entretien de jardins maraîchers (arrosage à l’eau souillée provenant de caniveaux, d’égouts, d’hôpitaux, de fosses sceptiques, ou autres puits perdus).
· L’exposition diffuse des champs aux produits toxiques tels que les pesticides menace gravement la santé des consommateurs des aliments issus de ces champs.
· Des pesticides non adaptés sont utilisés par de non-professionnels pour le jardinage.
· Les champs de coton traités aux pesticides contaminent les champs de légumes limitrophes.
· Un syndicat d’agriculteurs s’est plaint auprès des organisations de consommateurs suite à des engrais de mauvaise qualité livrés par une grande société étatique et ayant entraîné la destruction de la quasi-totalité des plantes de maïs et d’haricots.
· L’emploi d’herbicides actuellement considérés comme cancérigènes ou dangereux pour la santé en Europe est parfois conseillé par des sociétés cotonnières. Les puits et les sources sont parfois contaminés par ces pesticides.
· Les bidons ayant contenu ces produits sont lavés puis souvent utilisés pour conserver des denrées ou amener de l’eau au champ pour les travailleurs, si ce n’est pour vendre le dolo, la bière de mil tant prisée par certaines populations rurales.
Les aliments génétiquement modifiés (AGM),
Depuis un certain temps, les cultures GM suscitent de vives inquiétudes dans le milieu consumériste burkinabé concernant les risques à long terme pour la santé humaine.
L’action des organisations de Consommateurs vise à permettre aux consommateurs d’exercer un de leurs droits fondamentaux : le droit au choix ; et pour cela, ils plaident pour : l’étiquetage des aliments transgéniques ; la protection des filières alimentaires garanties sans OGM ; l’évaluation de l’innocuité des aliments transgéniques.
Nous plaidons, par le principe de précaution, auprès des autorités communautaires de l’UEMOA, afin qu’elles fassent adopter l’étiquetage obligatoire des aliments génétiquement modifiés en circulation dans l’espace UEMOA.
Ligue des Consommateurs du Burkina : Qui sommes nous ?
La LCB est une association reconnue d’utilité publique, fondée en 1992. Elle a actuellement plus de 15 000 membres adhérents.
Elle a quatre fonctions principales:
Une fonction d’avocat pour la représentation et la défense des intérêts des consommateurs.
Une fonction d’éducateur pour informer, former et éduquer les consommateurs sur leurs droits et devoirs; c’est leur apprendre de nouveaux comportements au quotidien : savoir choisir, utiliser, critiquer et savoir se défendre et revendiquer. C’est aussi leur permettre d’acquérir leur citoyenneté économique
Une fonction de partenaire du gouvernement dans la planification du développement, la mobilisation des ressources et la promotion d’une meilleure compréhension des politiques publiques mises en place.
Une fonction de surveillant de l’activité gouvernementale
Les besoins nutritionnels et les maladies nutritionnelles
Mme Rosine Beremwidougou, technologue nutritionniste
et Sr Edith Kaboré, Sœurs de Saint Gildas
La nutrition est une science pluridisciplinaire qui désigne les processus par lesquels les êtres vivants transforment des aliments pour assurer son fonctionnement
Les besoins de l’organisme sont des besoins énergétiques, des besoins en macronutriments , micronutriments, des besoins en eau.
LES BESOINS NUTRITIONNELS
Les besoins énergétiques
les composantes du besoin énergétique sont: Le métabolisme de base, les dépenses pour la survie, les activités physiques. Le métabolisme de base s’exprime en Kcal ou en Kj.
Les besoins protéiques
Les protéines sont des macromolécules composées d’acide aminé. Les sources de protéines sont d’origine animale ou végétale. Elles sont nécessaires pour l’entretien, la croissance, la cicatrisation et le remplacement des tissus endommagés ainsi qu’a la production d’enzyme et à la défense de l’organisme.
Les besoins lipidiques
Les lipides regroupent toutes les huiles et graisses comestibles. Le principal composant des lipides est les acides gras. On distingue deux groupes d’acide gras essentiels:
· L’acide gras linolénique (oméga 3) est disponible surtout dans le poisson, l’huile soja, et le colza.
· L’acide gras linoléique (oméga 6) se trouve essentiellement dans les huiles végétales: l’huile de tournesol, maïs, soja).
Les besoins glucidiques
Les glucides dans l’alimentation se présentent sous forme d’amidon et de glucides simples. L’amidon est le glucide essentiel des féculents. Les glucides simples sont apportés par les fruits et légume frais, le lait sous forme de lactose, les produits sucrés et le sucre. La consommation des céréales complètes et de fibre diminuent le risque de maladies cardio-vasculaires et le diabète. Celle de fruits et légumes est particulièrement conseillés pour diminuer le risque de cancer et vasculaire.
Les besoins en micronutriments
Les micronutriments sont constitués des vitamines et des minéraux. Les minéraux sont classés en deux catégories: les macro éléments et les micro-éléments. Les vitamines sont soit hydrosoluble (vitamines B et C), soit liposoluble( vitamine A et D). Les besoins en calcium sont plus élevés chez l’adolescent et dans la deuxième partie de la vie.
LES MALADIES NUTRITIONNELLES
Les maladies nutritionnelles sont des maladies liées à un déséquilibre de l’alimentation ou à une mauvaise assimilation des nutriments
Les causes de la malnutrition
Les causes immédiates: l’inadéquation de l’alimentation due à des régimes alimentaires insuffisants en quantité et en qualité.
Les causes sous-jacents liées à l’insécurité alimentaire des ménages, le manque d’hygiène…
Mesure de la malnutrition
La mesure la plus utilisée de la malnutrition chez les adultes est IMC. C’est l’indicateur de déficit pondéral en fonction de la taille. Elle sert aussi à déterminer les classes d’obésité.
Poids en kilos
IMC = ------------------
(Taille en m) ²
Degré d’obésité selon la classification OMS:
16,5<IMC< 18,5 dénutrition
18,5<IMC< 25 Valeur de référence normale
25<IMC< 30 surpoids
30<IMC< 35 obésité modérée
35<IMC< 40 obésité sévère
IMC >40 obésité majeur, morbide
L’alimentation et la santé
Dr Léonce Zoungrana, Hépato-Gastroentérologue-Nutritionniste,
ONG « Promouvoir la Nutrition et l’Hygiène en Afrique » (PNHA).
Le but de cette présentation et de donner quelques notions essentielles pour rester en bonne santé par une alimentation saine et adéquate. En effet 90 % de toutes les maladies sont liées à l’alimentation.
« Que ton aliment soit ton remède et ton remède soit ton aliment ». HIPPOCRATE (médecin grec, 5ième siècle av. J.-C)
On distingue trois groupes d’aliments, comparables aux éléments qui servent à construire une maison :
· Les aliments énergétiques ou de force (les briques)
Þ Les glucides ou sucres
Þ Les lipides ou huiles et graisses
· Les aliments constructeurs ou protéines. Elles sont végétales ou animales (le ciment).
· Les aliments protecteurs: vie et sels minéraux (les portes et fenêtres).
Impact d’une bonne alimentation sur la santé
Une bonne alimentation permet un développement global et harmonieux de l’organisme. Une nutrition adéquate est un besoin fondamental de l’homme et une condition préalable de la santé. La promotion d’une nutrition correcte est l’une des composantes essentielles des soins de santé primaires. Un homme adulte a besoin de 2700 calories par jour, une femme, 2300.
Les carences
Si les besoins nutritionnels ne sont pas satisfaits, s’installe un déficit nutritionnel d’abord infra clinique, qui deviendra par la suite visible et persistant, il s’ensuit l’installation des maladies nutritionnelles.
Il s’agit notamment de :
· la malnutrition protéino-énergétique : marasme, kwashiorkor chez l’enfant. Utiliser de préférence des céréales complètes avec le son qui contient les vitamines B et C nécessaires à l’assimilation.
· les carences en micro nutriments ou oligo éléments :
Þ vitamine A responsable de la cécité crépusculaire
Þ fer: anémies nutritionnelles
Þ Iode: goitre, crétinisme (enfants)
Les excès :
Les excès alimentaires peuvent également entraîner des troubles nutritionnels. Les maladies nutritionnelles regroupent un certain nombre d’affections : métaboliques (diabète, goutte) et cardiovasculaires, conséquences de l’obésité. La première cause de décès chez l’adulte est l’alimentation par excès.
L’alimentation contemporaine est inadéquate et déséquilibrée
· Consommation excessive de produits manufacturés: produit à très haute densité énergétique, peu satiétogène et très palatable, publicité.
· Excès de lipides: Les plus mauvais sont les graisses d’origine animale. Elles sont dites saturées car elles ne peuvent plus travailler. Elles vont se « reposer » en bouchant les artères et en créant du cholestérol. Les huiles végétales, au contraire, débouchent les artères. Les meilleures sont les huiles d’olives et de colza. Mais les meilleures de toutes sont les graisses de poisson (maquereau, sardine…).
· Excès de sucres rapides, alors que la part des sucres lents est réduite: Les sucres raffinés passent aussitôt dans le sang ; L’insuline est secrétée automatiquement en grande quantité pour demander aux cellules de consommer le sucre. Mais cette abondance d’insuline irrite les cellules qui finissent par se révolter contre l’insuline. Il y a trop de sucre et trop d’insuline. 80 % des cancers sont initiés par l’insuline.
· Excès de protéines animales et d’alcool
Les troubles du comportement alimentaire favorisent la prise de poids. Ils sont fréquents :
· Grignotage(100 g de sucre = 400 calories)
· Compulsions,
· Hyperphagie,
· Sauts de repas. Les personnes qui ne déjeunent pas prennent en moyen 5 kg par an, parce que l’organisme est « rancunier » et se « venge » le midi. Beaucoup de maladies surviennent pendant le mois de Ramadan.
Ils peuvent survenir dans un contexte psychologique particulier:
· Angoisse ou anxiété face à une situation familiale , sociale ou professionnelle difficile .
· Les stress répétés
Les autres facteurs qui influencent la prise de poids
· La sédentarité
· Facteurs génétiques
· Facteurs socioculturels
L’OBESITE AU CŒUR DES MALADIES CHRONIQUES NON TRANSMISSIBLES
Définition de l’obésité
· Accumulation excessive ou anormale de graisse dans le tissu adipeux. La masse maigre est augmentée mais beaucoup moins
· Le degrés de l’obésité à partir du calcul de IMC= Poids/ Taille² (voir page 4 !!!)
Au Burkina Faso la prévalence de l’obésité est estimée à 7,3%.
Dans les 10 prochaines années il y aura l’augmentation de 25% des décès par maladies cardiovasculaires en Afrique (OMS)
Conséquences de l’obésité:
Comme complications les plus importantes, on trouve :
Les complications cardiovasculaires
· L’hypertension artérielle: augmentation des résistances périphériques du fait de l’athérosclérose.
· L’insuffisance coronarienne, l’infarctus du myocarde, l’angine du poitrine : obstruction totale ou partielle de la lumière des artères coronaires.
· Les varices :la graisse au niveau des membres inférieurs fait obstacle au retour du sang veineux vers le cœur ;d’où une dilatation des veines périphériques engorgées de sang.
· Les phlébites : inflammation des veines
Les complications métaboliques
· Diabète de type II, du fait de l’insulinorésistance /accumulation en excès de tissus adipeux dans l’organisme.
· La goutte/excès d’acide urique.
· La stéatose hépatique: surcharge graisseuse du foie pouvant entraîner une hépatite.
· L’hypercholestérolémie/hypertriglycéridémie : consommation excessive , respectivement de graisses saturées d’origine animale et de sucres rapides avec une place de choix pour l’alcool .
Les complications locomotrices
Plus fréquentes pour des IMC sup ou =30 kg/m². Il s’agit essentiellement de :
· La coxarthrose ( arthrose de la hanche).
· La gonarthrose ( arthrose du genou).
Les complications respiratoires
Elles se traduisent par une gène respiratoire de degré variable :
· Fréquentes apnées respiratoires du sommeil.
· Insuffisance respiratoire chronique de l’obèse.
Les complications durant une grossesse
L’obésité peut conduire au diabète. Le diabète peut amener une hypertension artérielle qui peut se compliquer chez la femme, d’une toxémie gravidique (rare) survenant après le 7ème mois de grossesse.
Les cancers
On peut avoir apparaître tous types de cancers : colon, pancréas, sein et organes génitaux féminin
CONSEIL NUTRITIONNEL
Comment concilier « alimentation-plaisir et alimentation-santé »?
Le changement de comportement alimentaire et style de vie est indispensable!!!
Lutter contre les troubles du comportement alimentaire
· Régulariser le rythme des repas: 3 repas + 2 collations (bannir le grignotage et le saut de repas).
· Lutter contre l’hyperphagie et les compulsions alimentaires.
· Augmenter la consommation de fruits et légumes, quelles qu’en soient les formes (crus, cuits, nature, préparés, frais, surgelés ou en conserve) pour atteindre une consommation d’au moins 5 fruits et légumes par jour.
· A chaque repas , pain et féculents sources d’amidon : aliments céréaliers (et particulièrement des aliments céréaliers complets qui ont l’intérêt d’apporter des quantités appréciables de fibres), des pommes de terre, des légumineuses, etc.
· Limiter la consommation de sucre et d’aliments riches en sucre rapide (sodas, confiserie, chocolat, pâtisseries, desserts sucrés, etc.).
· Limiter la consommation de boissons alcoolisées qui ne devrait pas dépasser, par jour, 2 verres de vin de 10 cl pour les femmes et 3 pour les hommes; privilégier l’eau.
· Limiter la consommation des graisses totales (lipides totaux) et surtout graisses dites "saturées" ; fournies par certains aliments (viennoiseries, pâtisseries, charcuteries, beurre, sauces, certains fromages).
· Consommer de la viande, du poisson et d’autres produits de la pêche ou des œufs 1 à 2 fois par jour en alternance (quantité inférieure à celle de l’accompagnement), en privilégiant pour les viandes les morceaux les moins gras et en favorisant la consommation de poisson (au moins deux fois par semaine).
· Consommer des aliments sources de calcium (produits laitiers, les légumes voire les eaux minérales riches en calcium ) en quantité suffisante pour atteindre les apports conseillés: 3 produits laitiers par jour.
· Le sel à limiter (fromages, charcuteries, pain). Il retient l’eau et donc augmente le volume de sang, ce qui entraîne l’hypertension artérielle.
· Le choix des produits est capital !!!!!!
· Augmenter l'activité physique dans la vie quotidienne : au moins une demi-heure de marche rapide par jour ! (monter les escaliers, faire ses courses à pied…) et réduire la sédentarité.
CONCLUSION
« Certains hommes vivent pour manger, moi je mange pour vivre. » SOCRATE (Philosophe grec du 5ième siècle av J.-C)
« Si tu veux être fort comme le bœuf, mange ce que mange le bœuf, mais ne mange pas le bœuf » EDWARDS NELSON (médecin Nord américain contemporain)
« Pour conserver la Santé, nous devons faire des fruits et des légumes frais la part fondamentale de notre alimentation » MAHATMA GANDHI (Libérateur de l’Inde 1869-1948)
BON APPETIT!
Contacts utiles
M Daniel Da Hien
Secrétaire national chargé des formations de la Ligue des Consommateurs du Burkina » (LCB)
70230584/78909011
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Dr Léonce Zoungrana
Hépato-Gastroentérologue/Nutritionniste,
Président de l’ONG « Promouvoir la Nutrition et l’Hygiène en Afrique » (PNHA)
70135608/78857526
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Mme Rosine Beremwidougou
Technologue nutritionniste
70077896
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Sœur Edith Kaboré/ St Gildas
70940020/50397120
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Les membres du bureau du réseau JP
Tresorerie:
Sr Regina Marie Reine Meda – SAB
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70115512 à Ouagadougou
Secrétariat:
Sr Patricia Gbanda – Sr Thérésienne
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74317447 ou 70538404 à Gourcy
Sr Marie Claire Issifi – Sr de l’Assomption
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60304290 à Koudougou
Organisation:
Sr Blandine Ilboudo – FNDSC
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72821327 à Fada-Gourma
Sr Anselma Ehemba – Sr de St Joseph de Lyon
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70137609 à Dedougou
Communication:
Sr Evelyne Some – Sr de la Sainte Enfance
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70084999 à Koudougou
P Andreas Göpfert – Missionnaire d’Afrique
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75227308 à Koudougou