Afrique de l’Ouest : Fatoumata Bâ prévoit de lever 60 millions d’euros
pour soutenir les start-up
Après avoir reçu un premier soutien de la Banque européenne d’investissement chiffré à 12,5 millions d’euros, la fondatrice du fonds Janngo Capital prévoit d’accompagner financièrement et stratégiquement 20 à 25 jeunes pousses d’ici 10 ans.
Janngo Capital, jeune fonds d’investissement de l’entrepreneuse sénégalaise Fatoumata Bâ, dont les locaux sont à Abidjan, est en chemin vers son objectif de lever 60 millions d’euros pour accompagner 20 à 25 start-up africaines durant les dix prochaines années.
Celle-ci vient de voir la Banque Européenne d’Investissement (BEI) s’engager à investir 12,5 millions d’euros dans le capital de Janngo Capital.
Interrogée par nos confrères de Jeune Afrique Business +, Fatoumata Bâ, qui avait précédemment lancé la filiale de Jumia en Côte d’Ivoire et dirigé celle de Lagos, indique qu’un nouvel investisseur pour son fonds est attendu pour début 2020, sans révéler plus de détails.
Ce sera ainsi la troisième implication publique dans le projet Janngo Capital, après celle de la BEI, et la levée en mai 2018 d’un million d’euros en phase d’amorçage, auprès de la famille Mulliez (Auchan, Décathlon…), du fonds Clipperton Finance et de la société d’import-export française Soeximex.
Accompagnement en marketing, gestion et finances
À travers ce véhicule d’investissement, Fatoumata Bâ envisage de soutenir des PME et start-up ayant pour vocation de participer au développement socio-économique du continent (e-commerce, santé, éducation, médias, logistique, fintech…), notamment en Afrique de l’Ouest, mais pas uniquement. Elle refuse toute limitation de langue ou de région. Elle fixe aussi l’objectif que la moitié des financements soit adressée à des entités portées ou dirigées par les femmes.
Janngo Capital compte intervenir en tant que partenaire opérationnel des projets dans lesquels il investira, souhaitant notamment leur fournir des conseils marketing, de gestion et financiers.
Dans sa volonté d’aider les plus jeunes pousses à se lancer, l’entrepreneuse annonce qu’elle financera notamment des projets en phase d’amorçage, avec des tickets modestes de 50 000 euros, ou plus.