La carte nationale d’identité cristallise les débats en Côte d’Ivoire

Des hommes devant un étalage de journaux, dans les rues d'Abidjan.
Des hommes devant un étalage de journaux, dans les rues d'Abidjan. KAMBOU SIA / AFP

Elle sera indispensable à l’obtention d’une carte d’électeur en vue des élections de la fin de l’année. Depuis dix jours, les Ivoiriens sont invités à s’enregistrer pour obtenir cette carte d’identité. Hier, le PDCI a tiré à feu nourri sur ce processus d’enrôlement.

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Avec notre correspondant à Abidjan,  Édouard Dropsy

Depuis le début du processus d’enrôlement, le PDCI dénonce un certain nombre de problèmes : le début tardif des opérations, les défaillances techniques, le manque de sites pour se faire enrôler ou encore les 5000 francs à débourser pour le timbre fiscal.

Sur ce point, Maurice Kakou Guikahué, le numéro 2 du parti a fustigé l’achat de cartes d’identité, par des cadres du RHDP dans certaines régions, à leurs sympathisants. « Le RHDP, sur toute l’étendue du territoire national, paie pour ses militants et ses sympathisants. Ça se passe au nord, partout, de la Bagoué, partout, ils ont de l’argent pour payer pour leurs parents. Donc même si ce n’est pas illégal, c’est inélégant. »

Du côté du pouvoir, on rejette toute notion de clientélisme. « C’est un élan de solidarité de certains cadres et je le dis, M. Guikahué pourrait aussi, avec toutes les ressources qu’il a, aider quelques parents à Ganoua, dans la procédure pour la carte d’identité. Je pense que nous avons affaire à une opposition qui n’a aucun projet politique et qui est obligée d’être réduite à l’intoxication », réplique Mamadou Touré, le porte-parole du RHDP.

Rien d’illégal donc, mais le débat sur la carte d’identité vient s’ajouter aux nombreux autres thèmes polémiques à huit mois de la présidentielle.