Le conseil général des Missionnaires d'Afrique nous invite à nous intéresser aux différents types d’esclavage modernes. Oui, l’Afrique continue à être confrontée à de multiples fléaux qui touchent les populations : le non-respect des droits humains, la pauvreté, l’accaparement de la terre, le trafic humain, le travail des enfants, etc. L’exhortation apostolique « Africae munus » dans le N°9 nous rappelle que « La mémoire de l’Afrique garde le souvenir douloureux des cicatrices laissées par les luttes fratricides entre les ethnies, par l’esclavage et par la colonisation. Aujourd’hui encore, le continent est confronté à des rivalités, à des formes d’esclavage et de colonisation nouvelles. » Nous ne pouvons pas rester indifférents à l’égard des injustices qui nous entourent.

L’année de la foi, proclamée par le pape Benoit XVI, nous invite aussi à nous engager activement. Dans sa lettre apostolique « Porta Fidei » le pape Benoit XVI cite l’épitre de St Jacques : « Toi, tu as la foi, et moi, j’ai les œuvres ? Montre-moi ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par les œuvres que je te monterai ma foi » (Jc 2,14-18).

Cette année de la foi que nous débutons à vivre en ces jours-ci interpelle notre façon de témoigner, notre apostolat, notre mission. « Engagé à saisir les signes des temps dans l’aujourd’hui de l’histoire, la foi incite chacun de nous à devenir signe vivant de la présence du Ressuscité dans le monde », dit le pape Benoit XVI (N°15). « Par la foi, de nombreux chrétiens ont promu une action en faveur de la justice pour rendre concrète la parole du Seigneur venu annoncer la libération de l’oppression et une année de grâce pour tous. » (N°13)

« Par tes œuvres, montre ta foi ! » ainsi la devise de l’OPM pour le mois missionnaire. Disons le autrement dans l’esprit de la campagne anti-esclavagiste : Par vos œuvres auprès de ceux et celles qui sont défavorisés et exploités, montrez votre foi !

 

Les commissions JPIC (Justice et Paix et Intégrité de la Création) et RD (Rencontre et Dialogue) proposent :

 

Chers confrères, les membres des commissions JPIC et RD ont préparé un questionnaire en vue d’approfondir les différents types d’esclavage modernes qui se pratiquent dans nos milieux de vie et d’apostolat.

Veuillez, s’il vous plait, répondre en communauté à ces questions. Apportez un document par écrit au prochain Forum de la PAO qui aura lieu en janvier/février 2013. Lors de ce Forum vous aurez l’occasion de présenter et partager vos réponses aux confrères. Cela nous aidera à faire émerger ensemble diverses actions que nous pourrions mener en communauté, en secteur et en province au cours de l’année.

Bien fraternellement  -  Les membres des commissions

 

Questionnaire :

·        Quels sont les termes utilisés dans la langue locale de ceux qui vous entourent pour dire : esclave, esclavage, liberté, libération, homme/femme libre ? quelles sont les significations profondes dans la langue ?

·        Dans le passé, quels étaient les formes d’esclavages pratiquées dans votre milieu ?

·        Quelles sont les formes d’esclavage rencontrées aujourd’hui ?

Choisissez une forme d’esclavage actuelle rencontrée dans votre milieu:

·        Quelle est l’ampleur de ce phénomène ?

·        Rapportez un fait concret vécu dans votre milieu !

·        Comment les gens vivent/acceptent cette situation ?

·        Depuis quand cela existe ?

·        Comment expliquer un tel phénomène ?

·        Quelles sont les causes avancées et les causes profondes, souvent cachées qui expliquent cette réalité ?

·        Quelles sont les croyances qui justifient cette pratique ?

·        Quelles sont les forces (structures, institutions, groupes) qui poussent à maintenir ce phénomène ? Quelles sont les forces qui pourraient aider à faire changer et à abolir ce phénomène ?

·        En quoi cette situation rencontrée vous interpelle personnellement et en communauté ?

·        Quel est son impact sur vos activités pastorales ?

 

REPONSES A CES QUESTIONS

 

(rÉunion de la commission « Rencontre » de septembre 2011)

            Cette réunion avait prévu de revenir sur le questionnaire de Banfora, afin d’évaluer les réponses apportées par les communautés et les suites à donner.

            La rédaction du rapport a pris du retard. C’est désormais chose faite et le secrétariat a proposé que les points 1a et 1b vous soient adressés. 

1a. Partage des réponses. Après avoir lu et commenté les réponses, nous nous sommes posé quelques questions et nous donnons quelques idées :

 

Sur l'Islam

*        Nous découvrons que certains musulmans sont en train de faire un effort pour se rendre présents et pour attirer des personnes d'autres religions autour de thèmes et de problèmes qui les intéressent. Cela suppose, pour nous, un appel à notre église et à nos communautés sur notre « être Église ». Nous avons l'impression que nous risquons de nous enfermer un peu trop dans nos catéchèses, nos liturgies et de perdre la dimension d'ouverture et d'attention aux autres croyants non-catholiques. Quelle image donnons-nous de notre Église dans nos discussions et nos partages ?

*       La Communauté de Koudougou a invité deux jeunes qui fréquentent la bibliothèque de la maison à faire une enquête auprès des personnes de leur milieu étudiant. Vu l'intérêt avec lequel ils ont travaillé, nous nous sommes demandés si la communauté qui travaille au Pélican ne pourrait pas faire un travail semblable avec les jeunes qui fréquentent le Centre étant donné qu'il y a beaucoup de non-catholiques.

*   Dans le même sens, nous proposons que les novices et les stagiaires puissent travailler ce questionnaire ou un autre plus adapté auprès des gens qu'ils côtoient.

*       Nous constatons qu’il y a des groupes, mouvements ou associations musulmanes qui existent dans nos pays mais avec des noms différents, p.ex., le courant théologique appelé Izala au Niger ; il existe à Ouagadougou sous un autre nom.

*       Prêter attention au mouvement des « pieds nus » au Mali.

*  Les associations d'étudiants et élèves musulmans attirent la présence d'étudiants chrétiens et catholiques.

 

Sur les RTA

*        Nous croyons qu'il est bon de présenter la session « Jésus nous libère » à des personnes qui souffrent à cause du manque de lien entre foi et RTA.

*        Le thème de la sorcellerie n'apparaît pas dans les réponses, et pourtant c'est une réalité présente dans nos milieux.

 

Sur les NMR (Nouveaux Mouvements religieux)

*     Nous allons photocopier (le SEDELAN) une brochure faite par un confrère de RDC sur Sectes, Églises et NMR.

*     Nos fidèles chrétiens catholiques sont très mal outillés devant les attaques et les reproches des autres fidèles chrétiens. Cela est un défi pour nous et nos églises locales. Il demande de notre part un effort en vue d'une meilleure formation biblique et catéchétique. En plus, il faudrait aussi aider les chrétiens à vivre ces situations sans complexe mais dans un esprit de respect et de dialogue.

 

1b. Que faire de ces réponses ?

*    Envoyer à toutes les communautés les réponses reçues ainsi que les questions que nous nous sommes posées.

*    Rappeler aux communautés quelles sont les personnes-ressources, les moyens comme l'IFIC, le CFR et autres, de manière qu'elles puissent demander une aide ou une collaboration à travers le CFR qui centraliserait ce travail.

*     Profiter des rencontres du mois de janvier pour interpeller les communautés à partir de ces rapports et la suite qu'ils peuvent leur donner.

*       Que Bernard Delay (CFR) fasse un travail sur les RTA et les dévotions catholiques.

*         Que Joseph Clochard envoie les fiches sur l'islam au site des Missionnaires d'Afrique de l'Afrique de l'ouest.

*       Que le SEDELAN fasse 200 exemplaires d'une brochure sur les Sectes, Églises et NMR fait par un confrère qui travaille en RDC.

 

 

 

 

 

 

 

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