L'absence de Premier ministre inquiète et agace l'opposition ivoirienne
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Des voix dans l’opposition ivoirienne s’inquiètent d’un « vide institutionnel » alors que quatre postes au sommet de l’État sont inoccupés ou connaissent des situations particulières. Le pays ne compte plus de vice-président, tandis que les présidents du Sénat et de l’Assemblée sont tout deux à l’étranger depuis plusieurs jours. Mais ce qui inquiète particulièrement l’opposition, c’est l’absence depuis deux semaines de Premier ministre à la tête du gouvernement, ce que conteste le pouvoir.
Avec notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji
Les événements malheureux se succèdent pour Alassane Ouatarra. En une semaine, le président ivoirien a assisté aux funérailles de deux Premier ministre de Côte d’Ivoire. Son ami fidèle, chef du gouvernement en exercice, Amadon Gon Coulibaly. Et Seydou Elimane Diarra, Premier ministre inhumé le 24 juillet avec les honneurs de la République. Cette fonction de Premier ministre est aussi désormais au coeur d’une polémique politique. Le poste est inoccupé depuis plus de deux semaines et l’opposition tape désormais du poing sur la table.
« Le vrai vide institutionnel, c’est la primature, il y a un problème », assène Maurice Guikahué, secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), qui demande une démission de l’ensemble du gouvernement et la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre. « Il n’y a pas de vide ni de rupture, Hamed Bakayoko est le Premier ministre par intérim. Quant au vice-président, il n’a pas de prérogatives propres », répond Mamadou Touré, porte-parole du gouvernement, indiquant qu’une nouvelle nomination n’est pas urgente.
La longue attente qui précède une nouvelle nomination pose toutefois question et ne finit plus de surprendre. Un observateur se demande si les tensions internes au sein du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), autour du choix nouveau candidat à la présidentielle, ne sont pas à l’origine de cette situation. Un sentiment de vacance amplifié par l’absence des présidents du Sénat, actuellement en Allemagne, et du président de l’Assemblée, actuellement en France, qui donne l'impression que le président ivoirien est isolé au sommet de l’État.
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