Le HCR dresse un tableau terrifiant des exactions subies sur les routes de l'exil
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Le Haut-Commissariat aux réfugiés publie ce mercredi 29 juillet un nouveau rapport sur les risques encourus par les migrants d'Afrique subsaharienne en route vers l'Europe. Plus de 16 000 entretiens ont permis d'identifier précisément les exactions subies par les migrants.
Pour les migrants, la route de la Libye est un chemin de croix. Morts violentes, abus sexuels, détentions arbitraires, trafic d'êtres humains... Le rapport est une liste de maltraitances.
Les migrants interrogés ont été témoins de plus de 2 000 décès sur leur chemin. Deux tiers sont directement liés à des activités criminelles.
Un migrant sur cinq a subi des violences physiques, comme des actes de torture. Les auteurs font partie des forces de sécurité dans près de la moitié des incidents rapportés.
L'étude recense également plus de 6 000 victimes de violences sexuelles, des crimes commis par les passeurs dans 3/4 des cas. Surtout en Afrique du Nord.
Le rapport dresse ainsi une carte des exactions : la frontière entre le Niger et la Libye est le point de passage le plus dangereux avec un millier d'incidents rapportés. Autre lieu à risques : la côte ouest libyenne de Bani Walid à Tripoli, point de départ des migrants.
Le HCR appelle donc à protéger ces personnes vulnérables et à combattre les réseaux de trafiquants.
Pour les acteurs humanitaires, c’est très difficile. On peut s’occuper des victimes mais on peut pas mettre fin aux abus si les Etats ne s’engagent pas de manière plus cohérente, avec un peu moins de mots et de bruit dans les conférences internationales mais un peu plus d’actions contre ces trafiquants.
Vincent Cochetel