Pour la Journée mondiale du migrant, le pape demande aux catholiques
de « grandir en tant qu’Église »
Les faits
Publié jeudi 6 mai par le Vatican, le message du pape François pour la Journée mondiale du migrant exhorte tout particulièrement les catholiques à faire l’union entre eux. Il rappelle que « nous sommes tous dans le même bateau » et qu’il est nécessaire de « faire tomber les murs ».
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C’est une forme inhabituelle que le pape François a choisie pour son message à l’occasion de la 107e Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui sera célébrée par l’Église catholique le 26 septembre prochain. Dévoilé jeudi 6 mai par le Saint-Siège, le message est divisé en un double appel, avec un premier adressé spécifiquement aux fidèles catholiques et un second au monde entier.
Derrière ce choix de François se lit une inquiétude vis-à-vis de la volonté des membres de l’Église catholique de s’engager « vers un nous toujours plus grand », thème de cette journée mondiale. L’histoire du salut, rappelle-t-il ainsi, s’adresse « à un nous destiné à inclure toute la famille humaine ». Et pourtant, ce « nous voulu par Dieu est brisé et fragmenté, blessé et défiguré ». En cause, les « nationalismes fermés et agressifs » ainsi que « l’individualisme radical » qui « émiettent ou divisent le nous, tant dans le monde qu’au sein de l’Église ».
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Pour « grandir en tant qu’Église », le pape invite à « faire communion dans la diversité, en harmonisant les différences sans jamais imposer une uniformité qui dépersonnalise ». Une attitude d’autant plus indispensable, rappelle catégoriquement le pape, que « chaque baptisé est un membre à part entière de la communauté ecclésiale locale, un membre de l’unique Église ». Pour le pape François, pour pouvoir « sortir dans les rues » et aller à la rencontre du migrant et du réfugié, les catholiques doivent faire l’unité entre eux.
« Aucune distinction entre autochtones et étrangers »
L’appel au monde entier est dans la même tonalité, avec une exhortation à « vivre ensemble en harmonie et dans la paix ». Et le pape insiste : « Nous devons tous nous efforcer de faire tomber les murs qui nous séparent et de construire des ponts ». Dans cette dynamique, François appelle de ses vœux un « développement plus durable, équilibré et inclusif », qui ne fasse « aucune distinction entre autochtones et étrangers ». Sans oublier de « préserver [l] a création et de la rendre encore plus belle ».
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Pour le pape François, ces appels ne sont pas autant de vœux pieux, mais bien des nécessités impérieuses car « nous sommes tous dans le même bateau ». Et, prévient-il, la nécessité est d’autant plus grande que « le Seigneur nous demandera de rendre compte de nos actes ! ».