Dans la communauté des pays lusophones, la Guinée équatoriale sommée d'abolir la peine capitale
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Le sommet de la Communauté des pays de langue portugaise, dont la France est un membre observateur, se termine ce samedi dans la capitale angolaise. Dans les couloirs, une des questions épineuses reste la peine de mort qui n’a pas encore été abolie par la Guinée équatoriale.
Avec notre envoyée spéciale à Luanda, Carina Branco
L'Angola prend aujourd’hui la présidence tournante de cette organisation lusophone, composée de 9 États-membres, dont la Guinée équatoriale qui y a adhéré en 2014. Les chefs d’États et de gouvernements des pays membres se réunissent aujourd’hui et la question de la peine de mort reste pourtant en suspens puisque Malabo ne l'a pas encore abolie.
C’est en effet une promesse pas encore tenue et les pays lusophones mettent la pression. La Guinée équatoriale avait pourtant promis d’en finir avec la peine de mort quand elle a intégré l'organisation. C’était même une condition pour son adhésion. Mais pour l’instant il n’y a qu’un moratoire. Le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, exige le respect des engagements et des valeurs de la communauté. « Nous sommes très déterminés pour convaincre qu’il est nécessaire que les autres pays frères comprennent l'importance de ces principes et finissent par les appliquer. »
En réponse, le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, Simeón Esono, promet que la peine de mort sera bientôt abolie. « C'est un processus irréversible. Le pays s'est engagé dans ce processus et l'honorera, mais en Guinée équatoriale la peine de mort n’est pas appliquée dans les faits, personne n'est tué. »
Cette question reste délicate aujourd’hui. En 2018, la Guinée équatoriale voulait se porter candidate à la présidence tournante. Elle ne peut le faire tant que la peine de mort n’est pas abolie à Malabo.