États-Unis: la sortie du Mali et de la Guinée de l'Agoa aura un faible impact économique

 
 Bauxite
 
Une mine de bauxite en Guinée (image d'illustration). RFI/Coralie Perret

Les États-Unis annoncent qu’ils vont suspendre la Guinée et le Mali de l’Agoa d’ici au 1er janvier 2022, pour non-respect de l’État de droit. L’Agoa, c’est l’African Growth and Opportunity Act, la loi sur le développement et les opportunités africaines. Elle permet aux États africains d’exporter sans droits de douane vers les États-Unis. Pour la Guinée et le Mali, la sanction américaine, si elle se concrétise, aura peu de conséquences économiques. 

L’Agoa (African Growth and Opportunity Act) adoptée en 2000 sous l’administration Clinton, avait surtout pour but d’avantager les pays africains qui exportaient du pétrole vers le géant américain. La Guinée et le Mali ne sont pas producteurs d’hydrocarbures, ils sont des partenaires commerciaux insignifiants, respectivement 175e et 191e fournisseurs des États-Unis.

Un impact symbolique

La Guinée n’exporte quasiment rien vers l’Amérique, elle vend son minerai de bauxite à la Chine. Quant au Mali, il exporte surtout de l’artisanat d’art vers les États-Unis, mais son or part à Dubaï et le coton malien vers l’Asie et l’Europe.

Si l’annonce de Joe Biden se confirme - rappelons que les États-Unis ont déjà suspendu ces deux pays par le passé pendant quelques mois -, l’impact sera politique, mais il devrait être négligeable pour les économies guinéenne et malienne. Largement informelles, elles n’ont pas tiré grand avantage pour l’instant de la loi américaine. La mise aux normes qu’elle aurait pu encourager, comme celle de la mangue ou du karité maliens par exemple, n’est pas encore allée assez loin.

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