Togo: la colère des évêques et ONG face à la multiplication des arrestations
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L'église de Cristo Risorto à Lomé, au Togo, le 25 août 2017. (image d'illustration). AFP/Yannick Folly
Depuis l’arrestation de plusieurs journalistes togolais puis de l’activiste Fovi Katakou, les réactions s'enchaînent. Partis politiques, organisations de la société civile, tous demandent leur libération. Même la conférence des évêques s'est émue, plaidant la cause de toutes ces personnes.
Avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé
En plus des partis politiques de l’opposition, plusieurs organisations de la société civile ont fait part de leur consternation : le mouvement du 5 octobre par exemple, ou le mouvement Nubuéke, dont est membre Fovi Katakou. Edou Kossi aidait Fovi Katakou dans ses activités. Il se dit sous le choc mais affirme que son organisation ne baissera pas les bras et continuera ses actions de mobilisation.
« Fovi Katakou est handicapé physique. Il ne fait pas de mouvements sans assistance. Quand on dit que ça ne va pas au Togo : regardez le pays dans lequel nous sommes ! Tous les biens publics sont privatisés ! Et on dit qu'il incite le peuple à la révolte... »
Ces arrestations ont suscité le mécontentement. À tel point que même la conférence des évêques du Togo a dû publier une note de plaidoyer. Le père Émile Ségbédji en est le secrétaire général :
« Si les accusations ne sont que d'ordre politique et sociorelationnel, les évêques plaident en faveur de la libération des personnes interpellées. Les évêques sont à la recherche de la préservation de la paix sociale, qui est d'une importance capitale aux yeux des autorités togolaises et des tous. »
Dans une déclaration lue à la télévision nationale dans la soirée du mercredi 15 décembre, le procureur de la république, Mawama Talaka , a précisé que les actes commis par les journalistes écroués ne sont pas du ressort du code la presse et de la communication. Les réseaux sociaux, ajoute-t-il, sont soumis au droit commun.