Tchad: les préparatifs des discussions à Doha entre autorités et rebelles s'accélèrent
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Dernière ligne droite avant le pré-dialogue entre le gouvernement et les nombreux mouvements politico-militaires basés à l’extérieur du pays, en vue de leur participation au fameux dialogue inclusif qui doit s’ouvrir dans un peu plus d’un mois à Ndjamena. Mardi 4 janvier, le Comité technique spécial dirigé par l’ex-président Goukouni Weddeye, a créé un comité chargé d’organiser dans ses moindres détails le pré-dialogue qui doit se tenir d’ici peu à Doha au Qatar.
Les choses sont allées très vite, selon le président de ce comité d’organisation du pré-dialogue, Allamine Bourma Treye. « Nous avons travaillé toute la nuit et avons déjà adopté les termes de référence » explique-t-il. Ce dernier assure qu'ils ont déjà « apprêté les documents de travail et se sont déjà convenus sur le format et l’agenda de ce pré-dialogue », qui doit réunir autour de la même table de négociation le gouvernement et les mouvements politico-militaires tchadiens.
Aucun chronogramme ne peut être communiqué pour le moment, précise Allamine Bourma Treye. Une délégation doit se rendre au Qatar « incessamment » pour les derniers réglages avec le pays qui va abriter ces assises, explique la même source. C’est à ce moment qu’il sera publié.
Les 26 groupes armés qu’ils ont rencontré à Paris, Le Caire et Doha sont sur la liste des participants selon Allamine Bourma Treye. Mais le Comité technique spécial va lancer des missions en Libye, au Soudan et en Centrafrique pour tenter d’amener les derniers groupes armés tchadiens présents dans ces pays à participer au pré-dialogue.
Peu de temps avant le dialogue national
Mais le temps leur est compté. « Nous voulons avoir tout bouclé au moins une ou deux semaines avant le 15 février », date à laquelle le dialogue national doit débuter, selon le président de ce comité d’organisation.
Les 26 mouvements, eux, avaient posé des préalables avant toute participation. « Ils sont en train d’être satisfaits », assure le président du Comité. Quelque 300 rebelles dont des leaders de premiers plans ont été amnistiés et le gouvernement vient de mettre en place d’une sous-commission chargée d’étudier la question des restitutions des biens saisis. Mais certains ne cachent pas leurs « préoccupations » par rapport à l’opacité qui entoure selon eux, l’ordre du jour ou encore la liste des participants.
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