Déforestation en Côte d’Ivoire et au Ghana: les cacaoculteurs mis en cause dans un rapport
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La déforestation ne ralentit pas en Côte d’Ivoire ni au Ghana, bien au contraire.
C’est ce qui ressort d’un rapport que vient de publier l’ONG environnementale américaine Mighty Earth.
Avec notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto
Quelque 19 000 ha de forêts détruits depuis 2019 en Côte d’Ivoire (2% de son couvert forestier), 39 000 ha au Ghana (4% du couvert forestier)… Dans son rapport qui s'appuie sur des enquêtes de terrains et des images satellites, l'organisation américaine Mighty Earth pointe la responsabilité de la culture du cacao.
En 2017, les grands industriels du chocolat s’étaient engagés avec les gouvernements ivoirien et ghanéen à tout faire pour débarrasser le cacao issu de la déforestation de leur chaîne d’approvisionnement. Pour l’ONG, il ne s’agit que de promesses en l’air.
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Mighty Earth accuse par ailleurs le gouvernement ivoirien, notamment, de ne pas avoir tenu ses engagements en matière de traçabilité du cacao ou de surveillance satellite des forêts et dit toujours attendre le résultat du recensement des cacaoculteurs.
Fin janvier, le géant Nestlé avait annoncé un programme de 1,25 milliard d’euros jusqu’en 2030 pour améliorer les conditions de vie et de travail des planteurs de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, lutter contre le travail des enfants et développer l’agroforesterie vue comme l’une des solutions à la déforestation.
Dans son rapport, Mighty Earth plaide aussi pour l’agroforesterie, mais appelle surtout les autorités européennes, américaines et japonaises à adopter une législation plus contraignante pour les industriels du chocolat sur la déforestation.
L’Union européenne travaille depuis plusieurs mois à imposer aux industriels un devoir de vigilance et pourrait aller jusqu’à interdire l’accès au marché européen aux produits issus de la déforestation.