Les assises nationales sur la transition débutent au Burkina Faso
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Au Burkina Faso, ce lundi 28 février se tiennent les assises nationales sur la transition. Une rencontre au cours de laquelle seront débattues les propositions de la commission technique mise en place par la junte pour réfléchir sur la charte et l’agenda de la transition. La rencontre devra déboucher sur l’adoption de cette charte et la feuille de route de la transition.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Dès l'ouverture des débats, le lieutenant-colonel Evrard Somda, représentant du chef de l’État, a exhorté les participants à examiner en profondeur et sans complaisance les projets de texte et d’agenda de la transition. « L’objectif de ces assises nationales est principalement d’apporter des amendements aux propositions faites par la commission technique et de valider le texte et le calendrier, qui serviront de guide aux actions à entreprendre pour conduire notre pays vers des élections inclusives, libres et transparentes », a-t-il déclaré.
Les différents délégués sont arrivés dans la salle avec leurs suggestions sous le bras. Plusieurs sujets sont à l’ordre du jour, comme la sécurité. Mme Ouédraogo, née Compaoré Sabine, présidente de la coordination régionale des organisations féminines du Sahel estime que la reconquête des localités assiégées est plus qu’urgente. « Ils ont parlé de ramener l’administration. Mais les périodes qu’ils ont indiquées, j’ai trouvé qu'elles étaient tardives. Donc, moi, je pense que ce sont des actions fortes qu’on doit commencer en 2022 et non attendre l’année prochaine », estime-t-elle.
Pour certains, c’est la durée de la transition et le nombre de ministres proposés pour le futur gouvernement par la commission technique qui n’est pas réaliste. « C’est vrai qu’on dit qu’il faut un gouvernement resserré. Quand on dit vingt ministres ça peut passer, mais ça ne pourra pas bien faire le boulot non plus », déclare le docteur Arouna Louré du mouvement des Révoltés.
La charte et l'agenda de la transition devraient être fixés
Au total, près de 350 personnes issues des différentes couches socio-professionnelles du pays participent à cette rencontre: les représentants de toute la classe politique sont aussi conviés à ces assises, tout comme les organisations de la société civile, les autorités traditionnelles et religieuses, les femmes, les jeunes, les forces de défense et de sécurité, les représentants des personnes déplacées internes...
« C’est une démarche consensuelle et inclusive voulue par le chef de l’État, en vue de prendre en compte les aspirations profondes du peuple et impliquer tous les Burkinabè au processus », selon le lieutenant-colonel Daba Naon, du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration.
Les travaux de ces assises doivent mener à l’adoption de plusieurs documents issus des travaux de la commission technique mise en place par le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba. Dans le document final, censé être divulqué en fin de journée ce lundi, devrait figurer la charte, l’agenda et la charte des valeurs qui devront guider l’action des personnes chargées de conduire la transition.