Nord du Mali: les discussions entre gouvernement et groupes armés concrétisées par des annonces

 

La rencontre à Bamako entre le gouvernement malien et les groupes armés (pro-Bamako et ceux de l’ex-rébellion) en présence d’un représentant du médiateur algérien a pris fin hier vendredi. L’objectif était de relancer l’accord de paix d’Alger signé en 2015 dont l’application sur le terrain est complexe. Des annonces ont été faites, mais l’ex-rébellion a émis quelques réserves.

Principale annonce à l’issue de la rencontre, l’intégration au sein de l’armée nationale de 26 000 ex-combattants sur les deux prochaines années 2023-2024. Les groupes armés du Nord pro-gouvernementaux et les ex-rebelles de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui occupent toujours la ville malienne de Kidal sont concernés par l’opération.

Le quota accordé à chaque mouvement armé a été défini. Mais peu après la rencontre, la CMA -Coordination des Mouvements de l’Azawad- a confié à RFI que pour la suite des événements, les résultats de la commission ad hoc créée pour aborder les sujets qui fâchent seront déterminants.

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Almou Ag Mohamed, porte-parole de la Coordination des Mouvements de l’Azawad se veut plus précis en évoquant le problème de la future chaîne de commandement au sein de l’armée nationale. Les ex-rebelles entendent pour la plupart entrer dans la future armée nationale reconstituée avec leur galon actuel. Par exemple, si  un ex-combattant a le grade le plus élevé  dans une zone, il est évident qu’il doit être le chef...

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Par ailleurs, afin de faire avancer l’application de l’accord d’Alger, le gouvernement malien s’engage à prendre les dispositions nécessaires pour diligenter des réformes politique et institutionnelles. Ces mesures et engagements viennent conclure les travaux lancés lundi 1er août à Bamako, destinés à relancer l’application de l’accord de paix de 2015, gelée depuis près de dix mois.