Violence contre les migrants subsahariens en Tunisie : « J’ai mal au cœur », regrette la Tunisienne Dora Bouchoucha
A la cérémonie de clôture de la 28e édition du FESPACO, ce samedi 4 mars 2023, la Tunisienne Dora Bouchoucha, présidente du jury section long métrage fiction, a regretté ce qui se passe dans son pays avec notamment les violences contre les migrants sub-sahariens.
« Beaucoup déjà voulaient diviser l’Afrique du Nord et l’Afrique sub-saharienne. L’Afrique est unique et indivisible. Nous avons beaucoup de similarités. Dans la même famille, il y a des différences. Et j’espère que les choses vont rentrer dans l’ordre. La Tunisie, ça n’a jamais été ça. Je n’arrive même pas à parler tellement j’ai mal au coeur », a-t-elle déclaré à l’issue de la cérémonie.
Notons que plusieurs pays ont organisé des opérations de rapatriement de leurs ressortissants en Tunisie suite aux déclarations du président Kaïs Saïed, prononcées le 21 février 2023 et jugées racistes. Il avait en effet soutenu que la présence des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne était source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ».
Ces déclarations avaient provoqué un tollé sur la toile et chez les organisations de défense des droits humains. Dans un communiqué en date du vendredi 24 février, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a condamné ces déclarations qui, selon lui, vont « à l’encontre de la lettre et de l’esprit de l’organisation et de ses principes fondateurs ».
Dès le lendemain, l’Ambassade du Burkina à Tunis informait les Burkinabè vivant en Tunisie que des voyages seraient organisés pour ceux qui désireraient retourner volontairement au bercail.
LeFaso.net
Vos commentaires
1. Le 5 mars à 08:43, par Yako En réponse à : Violence contre les migrants subsahariens en Tunisie : « J’ai mal au cœur », regrette la Tunisienne Dora Bouchoucha
Toute la société tunisienne est loin d’être raciste cependant force est de reconnaître qu’à ce niveau de déclaration présidentielle il ya un réel malaise dans la société tunisienne quant à la présence des étrangers noirs sur son sol de peur d’un début du grand remplacement tant craint.Eux Tunisiens, descendants des Phéniciens et des Romains au Nord et d’arabo-berberes au sud élevés dans le mépris du nègre comment peuvent-ils s’accommoder d’une appartenance à l’Afrique noire que tout oppose ethniquement et culturellement ? Il faut être clair,la race noire est victime de son propre malheur dont elle est la seule responsable à commencer d ’abord par le manque d’estime de soi et l’irrationalité congénitale dans le choix de son développement et de tout ce qui va avec. Comment expliquer cette ruée des sub-sahariens vers la Tunisie tantôt pour se soigner tantôt pour y faire des études alors que nous avions presque le même niveau de développement il ya 60 ans ! On importe tout y compris légumes et fruits du Maghreb.Dans ces conditions vous créez de la richesse chez les autres et la misère chez vous outre que le complexe d’infériorité bien encré dans les têtes ( tout ce que vient du blanc même s’il s’agit du blanc-jaune est de qualité supérieure) ! En fin, Soyons fiers de ce que nous sommes et travaillons à faire du continent noir une terre d’espérance C’est à ce prix que les autres changeront leurs regards à notre égard et mériterions respect et considération.L’exemple tunisien ce temps ci montre bien que personne ne veut du pauvre comme voisin et le racisme en est la conséquence ! Yako
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2. Le 5 mars à 13:29, par Salvatore En réponse à : Violence contre les migrants subsahariens en Tunisie : « J’ai mal au cœur », regrette la Tunisienne Dora Bouchoucha
Tous les pays qui ne font pas Nation naturellement,
ont fabriqué leur nord et leur sud ; le défense contre l’autre fait alors politique et divertit les faibles esprits .
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3. Le 5 mars à 21:32, par Dedegueba Sanon En réponse à : Violence contre les migrants subsahariens en Tunisie : « J’ai mal au cœur », regrette la Tunisienne Dora Bouchoucha
Il y a une insuffisance dans l’article. Rapporter juste le côté violence due aux migrants illégaux n’a rien de raciste. Tout au plus on le condamnerait car discriminatoire et utilisant ces migrants comme boucs émissaires pour justifier une politique économique désastreuse.
Par contre là où il y a vraiment un relent raciste, l’article ne dit mot.
Car prétendre que cette migration obeissait d’une logique de remplacement de la population arabe de Tunisie, est une transposition des thèses racistes de l’extrême droite française qui parle de grand remplacement.
Ne nous voilons pas la face le président tunisien dit haut ce que beaucoup pensent bas. Mais personne n’empêche les arabes de "proliferer", en tout cas il n’y a aucune volonté obscure des noirs de "noircir" la Tunisie. Mais le monde est ainsi fait que depuis des temps immémoriaux, ceux qui ont la peau claire ont tendance à se considérer comme supérieurs aux noirs. Tout le Maghreb y compris la Mauritanie est dans cette logique. Le gradient de superiorité met le type caucasien au dessus de toutes les couleurs, et je suppose, les slaves, les arabes, les chinois, etablissent une autre hiérarchie à la suite des caucasiens avant que le noir ne clôture cette hiérarchie. C’est cela la triste réalité du noir..africain.
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4. Le 6 mars à 08:14, par Bajazet En réponse à : Violence contre les migrants subsahariens en Tunisie : « J’ai mal au cœur », regrette la Tunisienne Dora Bouchoucha
Toute l’hypocrisie de la petite-bourgeoisie tunisienne résumée !
À l’étranger, je fais de grosses déclarations « de gauche » bien fracassantes, mais dans ma grosse villa hollywoodienne des quartiers huppés, petit palais singeant les demeures marocaines, j’exploite des subsahariens « au noir ». Genre : nounou burkinabè, gardien tchadien, cuisinier sénégalais, maître d’hôtel camerounais. Et le chauffeur ivoirien emmène les enfants à l’école française, section internationale.
Un pays très hypocrite...
En Tunisie, l’hypocrisie est comme le sel, on en met dans toutes les sauces sans jamais s’en offusquer.
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5. Le 6 mars à 09:40, par Manna Tunis En réponse à : Violence contre les migrants subsahariens en Tunisie : « J’ai mal au cœur », regrette la Tunisienne Dora Bouchoucha
Il ne faut pas blâmer les tunisiens ce sont les autorités algériennes qui ont orchestré tout ce rejet, ils le font bien ils chauffent les gens sur les réseaux sociaux à travers des comptes spécialisés en montrant des actes de pillages de ces migrants ou des fake vidéos attestant que le but est qu il n y ait plus la race blanche en Afrique du Nord, ils ont essayé de faire la même chose au maroc mais ils n ont pas réussi la relation étant plus forte. Que dieu apaise les esprits et dommage pour la Tunisie
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