Trafic de cocaïne en Côte d’Ivoire : un autre homme d’affaires bientôt libéré ? 

Hussein Taan, le gérant de la chaîne Des gâteaux et du pain, était l’un des principaux suspects incarcérés dans le cadre de cette retentissante affaire. Il devrait à son tour être libéré sous caution.

Par Jeune Afrique
Mis à jour le 8 juin 2023 à 17:19
 
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Lors de la saisie de cocaïne à San Pedro, le 15 avril 2022. © Dgpn.ci

 

Interpellé dans le cadre de l’enquête sur le trafic de cocaïne entre la Côte d’Ivoire, l’Europe et l’Amérique du Sud, Hussein Taan, gérant de la chaîne de restauration abidjanaise Des gâteaux et du pain, se trouve toujours en détention. Il est d’ailleurs l’un des derniers hommes d’affaires interpellés dans le cadre de cette affaire à être encore incarcéré, tout comme l’Italien Maurizio Coco. Le 5 mai, la justice ivoirienne a libéré les Ivoiro-Libanais Richard Ghorayeb et Abbas Hamka, ainsi que le Français Dominique Amata. 

Caution et mesures restrictives

Selon nos sources, ces derniers se sont acquittés du paiement d’une caution de 200 millions de francs CFA. Mais ils demeurent sous contrôle judiciaire et ont interdiction de sortir du territoire ivoirien sans autorisation. Hussein Taan devrait également bénéficier de la liberté provisoire au cours des prochains jours. En effet, ses avocats introduiront très prochainement une nouvelle demande, une procédure qui a tardé suite à une incompréhension entre sa défense et sa famille, aujourd’hui dissipée.

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Une caution sera fixée mais il sera, lui aussi, astreint à rester en Côte d’Ivoire. Si les enquêteurs ont communiqué leur rapport au parquet, cette affaire n’est pas encore bouclée. Les autorités judiciaires ivoiriennes comptent bien faire toute la lumière sur ce vaste trafic dont les gros bonnets connus – les Espagnols Picabea Carnes Aitor, Miguel Angel Devesa Mera et José María Muñiz Cadabal, alias Virus – sont passés aux aveux début mai.

Ils auraient donné quelques noms, dont ceux d’individus impliqués au sein de l’appareil d’État ivoirien. Sur ce point, Abidjan collabore, entre autres, avec la Drug Enforcement Administration (DEA) américaine, l’agence fédérale antidrogue. Les ressortissants espagnols sont en effet cités dans d’autres dossiers sur le territoire américain.