Missionnaires d'Afrique

Georges Jacques,
Lamec Ciza et Vincent Kiye
Abidjan

Dans la même Fraternité,
les deux bouts
de la formation initiale


“Jamais maison de formation n’a été en même temps aspiranat et théologat !”, disait un confrère. La réalité est que la Fraternité Lavigerie remplit les deux rôles, celui de cycle préparatoire et celui de quatrième étape de la formation initiale des Missionnaires d’Afrique. Plus encore, l’apostolat des familles des confrères et des candidats ivoiriens se fait à partir de la même Fraternité. Mais qui fait quoi ? Nous aimerions partager ici les activités ayant trait à l’animation vocationnelle sur Abidjan.

L’activité principale est connue sous l’appellation classique d’animation vocationnelle et missionnaire. Ce fut toujours une activité dite “communautaire” aux côtés des autres services assumés par les candidats. Ce n’est que récemment que l’aspect pastoral de l’activité fut reconnu, sans toutefois cesser d’être une activité communautaire. À côté des rencontres mensuelles, des visites aux familles des confrères et candidats missionnaires d’Afrique sont organisées, en plus des visites ordinaires aux familles des aspirants.

Les “stats”
Nous avons actuellement 22 jeunes aspirants. L’animation vocationnelle semblerait énorme comme activité pour les étudiants et formateurs déjà bien occupés. Mais elle est faite par les jeunes eux-mêmes. Ce sont eux qui témoignent et trouvent de nouveaux jeunes. Les confrères sur place ne peuvent pas assurer les accompagnements d’un si grand nombre de jeunes ! Aussi, bon nombre d’entre eux sont accompagnés par les prêtres de leurs paroisses de résidence, et cela marche bien jusqu’à présent.

Le rôle des animateurs
La tâche essentielle des animateurs est de préparer les conférences selon les thèmes proposés par le Conseil provincial des vocations, et de les donner lors des rencontres mensuelles. Ils assurent la communication entre les aspirants et entre ceux-ci et la Fraternité. Ils sont aidés par les candidats animateurs qui écoutent l’histoire toujours unique et les motivations de chaque aspirant. Un confrère de l’équipe de formation assure la coordination et garde le contact avec le Conseil provincial des vocations. Avec les contributions des candidats animateurs, il rédige les évaluations, qu’il soumet au Conseil provincial des vocations dont il fait partie.

La rencontre des familles
Cette année, nous avons réuni les membres des familles de notre confrère ivoirien, le Père Emmanuel Tredou, des candidats et des aspirants, avec la grande communauté de la Fraternité. Ce fut une réussite. La rencontre eut lieu le 5 mai. Elle a regroupé 113 personnes, sans compter les habitants de la Fraternité Lavigerie. Après la prière d’ouverture, la présentation des familles et des candidats de la Fraternité fut suivie par une brève présentation de la vision missionnaire de notre Société. Nous avons profité de l’occasion pour présenter un diaporama sur le 125e anniversaire de la campagne anti-esclavagiste. Une célébration eucharistique animée par les aspirants fut le sommet de la journée et un repas fraternel la clôtura. En attendant le repas, quelques aspirants ont improvisé un sketch de sensibilisation contre l’esclavage moderne. Ce fut brillant et éducatif. Pourtant, c’était une improvisation. Ce fut une journée de convivialité et d’enrichissement mutuel.

Cette rencontre a permis aux familles des aspirants, des candidats et des confrères de se connaître. Elle a aussi aidé les familles des aspirants à nous connaître. En effet, au moins une fois le mois, leurs fils viennent chez nous à la Fraternité où ils passent toute une journée pour les rencontres mensuelles. Quelques-uns prolongent même un peu plus dans l’après-midi pour les accompagnements spirituels.

Un constat : il est possible de faire l’animation vocationnelle sans qu’un confrère ne soit totalement détaché des autres activités… mais cela ne peut se faire que dans les milieux urbains et à partir d’un centre aussi stable que la Fraternité Lavigerie.

Georges Jacques, Lamec Ciza et Vincent Kiye


Tiré du Petit Echo N° 1044 2013/8