Hebdomadaire de la paroisse de Dyou : Rendez-vous du Père Vincent KIYE avec les jeunes n°30 du 17/09/2019
"Le responsable doit être irréprochable, les diacres doivent garder le mystère de la foi dans une conscience pure "(1 Tm 3, 1-13)
Bien aimés dans le Seigneur, Shaloom!
Chaque jour qui passe, chaque nouvelle semaine qui commence est une occasion qui nous est donnée pour rentrer en nous-mêmes et lire combien Dieu est bon et présent dans notre histoire par ses actions éclatantes. De lire comment par ses oeuvres de bonté et de miséricorde, il nous donne d'apprendre nous aussi à être bon, généreux, miséricordieux, compatissant bref, des bons responsables de nos frères et soeurs comme il l'est envers chacun de nous.
Notre méditation de cette semaine porte sur la responsabilité que nous avons à assumer au milieu et vis-à-vis de nos frères, au sein d'une communauté chrétienne, d'un groupe, d'une association bref, la responsabilité de chacun de nous vis-à-vis de son prochain ?
Dans la première lecture de ce mardi de la 24eme semaine du Temps ordinaire, le texte phare que nous avons choisi pour cette méditation, Saint Paul nous interpelle tous, chacun dans le cadre qui est le sien. Il dit que si quelqu’un aspire à la responsabilité d’une communauté, c’est une belle tâche qu’il désire. Et que le responsable doit être irréprochable, époux d’une seule femme, un homme sobre, raisonnable, équilibré, accueillant, ..."
Nous savons tous en effet que personne n'est parfait pour vraiment être irréprochable. Époux d'une seule femme, nous savons tous ce que c'est. Un homme sobre, raisonnable, équilibré, ni buveur, etc.
Il s'agit là d'un appel qu'il nous lance à être des hommes de bien vis-à-vis de nos frères. Une invitation à porter notre prochain, notre ami(e), notre époux ou épouse, notre communauté chrétienne, notre groupe ou association dans notre coeur.
C'est à cette condition que notre responsabilité vis-à-vis de nos frères et soeurs ou du groupe dont nous avons la charge, atteindra son apogée.
Mais que remarquons-nous aujourd'hui ? Des couples qui se séparent comme le feu de brousse plutôt que d'être comme des joueurs de kiker, sans remplaçant, sans réserve. Des association qui meurent. Des communautés chrétiennes divisées, simplement parce que nous ne savons pas porter les autres dans notre coeur.
Être responsable de... c'est s'investir pour la promotion de l'autre; c'est faire du bien-être de l'autre ou des autres, sa préoccupation. C'est ce que Jésus a fait dans l'Évangile de ce jour, lorsque s'approchant de la porte de la ville
au moment où l’on emportait un mort, le fils unique d'une femme qui était veuve de son état, pour l’enterrer ; voyant cela, Jésus fut saisi de compassion pour elle
et lui dit : « Ne pleure pas. » (LC 7,11-17) Il réveilla le mort et le rendit à sa mère. Voilà un modèle de responsable qui essuie les larmes de son peuple.
Et nous que faisons-nous aujourd'hui ? Au lieu d'essuyer les larmes de nos frères, nous faisons saigner leurs cœurs. Nous enfonçons l'épée dans la plaie. Nous les fragilisons davantage et les rendons plus vulnérables encore. D'où le grand problème de notre monde aujourd'hui où nous avons des responsables, des chrétiens sans coeur c'est-à-dire sans compassion ni miséricorde qui se cachent derrière les constitutions et lois pour dissimuler leur méchanceté, leur xénophobie, leur tribalisme et leur vengeance.
Demandons la grâce de la compassion, de la tendresse, de l'attention aux autres pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Car c'est là une porte de sortie pour bâtir un monde fraternel et meilleur. Amen.
Le Seigneur soit avec vous !
Père KIYE M. Vincent, Mafr
Aumônier des jeunes de la paroisse de Dyou/Mali
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