Amorain Wayikpo, du TogoPèlerinage de confiance sur la terre à Kigali au Rwanda

J’ai le réel plaisir de vous partager un événement de foi qu’a connu l’Eglise du Rwanda au cours de ce mois. En effet du 14 au 18 Novembre 2012, s’est déroulée à Kigali au Rwanda, une rencontre internationale et œcuménique organisée par les Religieux de Taizé. Cette rencontre intitulée «Pèlerinage de confiance sur la terre» nous a permis encore de voir et de comprendre combien de fois, Jésus Christ, Parole de Dieu incarnée a la puissance d’unir et de rassembler des milliers de personnes en dépassant les barrières linguistiques, culturelles, ethniques et sociales. L’Evangile, (Marc 13, 24-32) du  Dimanche 18 Novembre 2012, 33è de l’année B, qui nous exhortait de la venue du Fils de l’homme, se concrétisait à travers cet événement. Car,  ce pèlerinage nous a donné l’occasion de lire les signes de la présence du Royaume de Dieu parmi nous. Ce Royaume est à notre portée, il fait partie de nos réalités quotidiennes et il n’est pas à rechercher en dehors de notre vie présente.

« Alors on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l’extrémité de la terre à l’extrémité du ciel. » (Marc13, 26-27) Abondant dans ce sens, les participants à cette rencontre venaient de presque tous les continents du monde, notamment l’Europe, Amérique Asie et Afrique (Nigeria, Benin, Ghana, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Sénégal, Cameroun, Tchad, Namibie, Zimbabwe, Zambie, Ethiopie, Sud Soudan, Sud Afrique, Madagascar, Uganda, Kenya, Tanzanie, Mozambique, Burundi RDC et Rwanda).

Le miracle pour moi dans cette rencontre était de voir tous ces pèlerins, environ huit mille, de différentes cultures, langues et nationalités, exprimer d’une part, leur foi en Dieu dans l’Eucharistie, pour ceux et celles qui le désiraient, prières communes de Taizé, visites des « lieux d’espérance » et « personnes d’espérance », présentations sur certains valeurs de la culture africaine, témoignages et causeries, et d’autre part prendre tous le même repas avec simplicité de cœur.

Certes la question de la langue était une préoccupation dans les familles d'accueil, car la langue locale, le kinyarwanda est plus parlée que le français et l’anglais, mais l’hospitalité des rwandais avait  surmonté ce défi. Cela se traduisait par une immense joie rayonnante sur le visage des pèlerins.

St Pierre de Cyahafi, l’unique paroisse des Missionnaires d’Afrique où je fais mon stage apostolique a accueilli 330 pèlerins. Durant ces jours, le français, l’anglais et le kinyarwanda, voire le kiswahili étaient les langues utilisées pendant nos célébrations eucharistiques à la paroisse. Pourtant nos confrères qui ont présidé  l’une ou l’autre messe étaient à l’aise dans ces langues. Ils ont reçu un temps soit peu l’admiration et l’ovation  des chrétiens. Du coup, j’ai découvert l’importance d’un aspect de notre charisme missionnaire, celui de l’apprentissage des langues.

Ainsi, je termine mon partage en encourageant d’une part, tous mes confrères dans la formation à s’intéresser vivement à l’apprentissage des langues. Il est vrai que tout le monde n’est pas doué dans les langues, mais l’intérêt qu’on y accorde rendra un grand service à la mission d’aujourd’hui. D’autre part, je souhaite que les responsables de notre Société missionnaire offrent davantage de possibilités à tous, candidats ou confrères en mission d’acquérir ou d’approfondir leurs connaissances dans les langues officielles de la Société, notamment, le français et l’anglais. Merci, (murakoze).

Amorain Wayikpo du Togo, stagiaire en 2ème année, à Kigali au Rwanda.