Kiye 2020

L’hebdomadaire de la paroisse de Dyou, n°86 du lundi 16 novembre 2020 : Rendez-vous avec les amis de Dieu


Bien-aimés dans le seigneur,

Recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali

Textes du jour:

Première Lecture : (Apocalypse 1, 1–5;2 1–5)

Évangile : (Luc 18, 35-43)

  « Ceux qui étaient en tête voulurent le faire taire, mais lui criait de plus belle : Fils de David, aie pitié de moi ! ” » (Lc 18, 39)

 Bien-aimés dans le Seigneur, la liturgie de cette semaine, précisément la lecture de l’évangile selon saint Luc que nous lirons cette semaine, nous donne de très beaux exemples de la façon dont Dieu voit les choses différemment de nous. Là où Dieu veut l’élévation de ses fils et filles, les hommes veulent les en empêcher. Là où les hommes veulent vivre en harmonie avec leurs semblables et avec Dieu, les hommes veulent installer les incompréhensions, la confusion pour détruire cette harmonie. Là où les enfants de Dieu prennent conscience qu’il faut crier vers Dieu, qu’il faut le chercher par un engagement de tout le jour, là où les enfant de Dieu prennent conscience qu’il faut rendre le Royaume de Dieu présent par le service rendu au prochain de tout cœur, l’ennemi cherche à s’y opposer pour éteindre cette lumière qui luit et pousse à l’engagement. Là où les hommes sont jaloux de ton succès et veulent t’anéantir, Dieu te place plus haut encore. Tout cela montre que nous devons laisser Dieu agir dans la vie des hommes. Ne cherchons pas à nous opposer au projet de Dieu sur ses enfants comme Hérode : "Jean, je l’ai fait décapiter. Mais qui est cet homme dont ..." (Lc 9, 7-9) Soyons plutôt des Gamaliels pour avouer que: « ... Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira ;  mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d'avoir combattu contre Dieu. » (Ac 5, 38). Ne cherchons pas à décourager nos frères et sœurs qui cherchent la volonté de Dieu par des engagements multiples comme nous l’entendons dans l’évangile de ce lundi.

Voilà que Jésus approche de Jéricho, et il y avait un mendiant assis sur le bord du chemin. C’était un aveugle. Quand il entendit passer la foule, il demanda ce qui se passait. On le mit au courant : “C’est Jésus de Nazareth qui passe !” Soudain, il comprend que sa vue dépend de cet homme qui passe : Jésus de Nazareth. Il se met alors à crier : “Jésus, fils de David, aie pitié de moi !” Ceux qui étaient en tête voulurent le faire taire, mais lui criait de plus belle : “Fils de David, aie pitié de moi !”

      Oui chers frères et sœurs en Christ, dans la description de la guérison de l’aveugle dans l’évangile, nous devons nous demander qui est réellement aveugle et a besoin de voir. Ceux qui auraient dû se rendre compte essaient de faire taire l’aveugle, mais les yeux spirituels de ce dernier, autrement dit, son esprit, son cœur et son âme eux, voient bien. L’aveugle sait quelle occasion se présente à lui et sa foi l’encourage, même s’il doit se battre contre la « sagesse » du monde, qui se révèle souvent sous la forme de jalousie, de critiques destructives, des mots blessants, des menaces de sanctions, des attitudes qui découragent à faire le bien, etc. qui veulent nous empêcher de nous approcher du Seigneur et sauver notre âme. Oui, ce mendiant et aveugle à la fois, c’est tout homme qui, aveuglé par les réalités du monde, par les péchés quotidiens, cherche à s’approcher du Seigneur par un effort quotidien à poser des actes qui témoignent de la proximité du Royaume de Dieu parmi les hommes. Malheureusement, de l’autre côté il y en a qui voient cela de mauvais œil. Qui veulent décourager ceux et celles qui ont pris conscience qu’il faut se rapprocher davantage du Seigneur par un engagement quotidien. Ils veulent étouffer leur engagement chrétien. Non ! Ne soyons pas de ceux qui empêchent les autres à venir vers Dieu par des efforts multiples, des voies que le Seigneur lui-même leur offre pour lui rendre témoignage.

 Oui bien-aimés dans le Seigneur, nous sommes limités par notre intelligence et nos capacités, car nos perceptions sont obscurcies par le péché et la concupiscence ! La jalousie, les rivalités sont autant d’éléments qui nous aveuglent et nous poussent souvent à empêcher nos frères et sœurs à s’accomplir dans le Seigneur, à s’ouvrir à la grâce de Dieu comme ces gens dans l’Evangile qui étaient en tête et voulaient faire taire ce mendiant-aveugle. Pour montrer comment nous sommes limités, Jésus lui-même prend l’initiative : « Jésus s’arrêta et ordonna de le lui amener » (Lc 18, 40)

Bien-aimé dans le Seigneur, peut-être que dans ta vie, les gens veulent t’empêcher, te décourager dans ton effort de donner une réponse à l’appel du Seigneur de rendre présent le Royaume de Dieu par ton engagement quotidien. Ils te critiquent, te boudent, etc. Ne baisse pas les bras. Va de l’avant comme cet aveugle qui criait de plus belle : “Fils de David, aie pitié de moi !” » (Lc 18,39) Par ta persévérance à faire le bien, Jésus confondra tes adversaires.

Le Seigneur soit avec vous !

✍🏾 Père KIYE M. Vincent,  Missionnaire d’Afrique

Paroisse de Dyou/Diocèse de Sikasso-Mali

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L'hebdomadaire de la paroisse de Dyou, n°87 du lundi 23 novembre 2020: Rendez-vous avec les amis de Dieu.
Texte du jour :
1ere Lecture : Ap 14, 1-3.4b-5
Evangile : Lc 21, 1-4
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Dyou dans le diocèse de Sikasso au Mali
« En vérité, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres....elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. » (Lc 21, 1-4)
Qu'est-ce qui marque Jésus dans le geste de cette pauvre veuve? Ni le nombre des billets de banque qu'elle met dans tronc, ni son aspect extérieur n'ont de quoi convaincre une assistance. Tout ce qu'elle a, c'est sa sincérité avec laquelle elle donne son offrande qui touche le cœur de Jésus. Elle met tout ce qu'elle avait pour vivre parcequ'elle a confiance en Dieu, parce qu'elle sait que tout ce qu'elle a et tout ce qu'elle est vient de Dieu. Ainsi dira Saint Paul : qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et voilà que sa sincérité et sa générosité envers Dieu transforme sa pauvreté à une richesse non négligeable : elle est exaltée par le Seigneur. Dépourvu des grands biens, elle pratique la charité avec le peu qu'elle a. Et toi, pourquoi fais-tu trop de calculs lorsque tu dois offrir le meilleur de toi-même au Seigneur ?
Oui Chers frères et sœurs en Christ, cette femme nous lance un défi, nous qui calculons jusqu'à l'impossible pour, offrir au Seigneur. Nous qui faisons le change dans le tronc commun pour pouvoir donner au Seigneur ce qui ne pas nous satisfaire nous-mêmes.  Nous qui sommes réticents à nous donner pour le travail de l'Eglise. Le texte de l'évangile de ce lundi nous dit que cette femme a donné tout ce qu'il avait pour vivre. 
Sa sincérité et son sens du don total au Seigneur par ce geste, font d'elle une personne spéciale et agréable devant le Seigneur, elle chante par ce fait, un cantique nouveau devant le Trône... comme nous le reprend Saint Jean dans la première lecture de ce jour. Et ce cantique c'est celui de la reconnaissance envers Dieu. Dans son geste d'offrande, on n’a pas trouvé de mensonge. Cette offrande que chacun de nous est appelé à donner au Seigneur, c'est avant tout notre propre vie, notre corps, notre âme, nos talents avant les biens matériels. Avec quel coeur nous donnons-nous au Seigneur ? C'est souvent curieux d'entendre les familles entières empêcher voire refuser à leurs enfants de se consacrer au Seigneur comme religieux, religieuse ou prêtre; sous prétexte que c'est le fils ou la fille unique etc. Sous prétexte que c'est le seul qui puisse prendre la famille en charge. Oui, cela peut être vrai aux yeux des hommes. Mais pas pour Dieu le maître du destin. Ne lui refusons pas le don de nous-mêmes qui vient de lui. Très surprenant de voir des personnes chercher la monnaie pour donner l'offrande à l'Eglise simplement parce qu'ils ne veulent pas donner des billets de banque au Seigneur, l'Auteur même de la vie, de la santé, du pouvoir et de l'avoir. Nous voulons cacher à l'Auteur de notre état de vie ce que sa bonté nous a donné ! Aujourd'hui, en ce lundi 23 novembre de la 34 ème semaine des T.Ordinaire, le geste de cette veuve nous est donné en exemple. Dans sa pauvreté, elle donne et s'abandonne à la Providence divine qui répond immédiatement. Demandons la grâce de la reconnaissance envers Dieu. Savoir que tout ce que nous sommes et avons vient de lui. Puisse l'exemple de cette veuve nous inspirer au fond de nous-mêmes et nous munisse d'honnêteté devant Dieu, Maître des mondes possibles. Amen
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏽 Père KIYE M. Vincent, Mafr
Paroisse catholique de Dyou-Mali
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