Maroc: une Malienne met au monde neuf bébés, une première mondiale

Au Maroc, une Malienne a mis au monde neuf bébés.
Au Maroc, une Malienne a mis au monde neuf bébés. Getty Images/ERproductions Ltd

Un accouchement hors norme après une grossesse qui avait suscité l'émoi au Mali et un élan de solidarité pour faire évacuer la mère. Halima Cissé, 25 ans, originaire de Tombouctou, avait été transportée fin mars au Maroc pour un suivi très rapproché. La jeune femme pensait attendre sept enfants. Elle a donné naissance à neuf bébés, par césarienne, mardi 4 mai.

C'est le gouvernement malien de transition qui l'a d'abord annoncé. L'information a été reprise dans de nombreux médias. Neuf bébés vivants à la naissance, une première mondiale officiellement. C'est exceptionnel, mais c'est aussi très fragile.

La mère, Halima Cissé, avait été évacuée fin mars du Mali vers le Maroc. À l'échographie, sept bébés étaient visibles, ce qui représentait déjà une grossesse à haut risque. Halima Cissé est prise en charge dans la clinique privée Aïn Borja de Casablanca. Fin mars, elle est alors à cinq mois et demi de grossesse, trop tôt pour accoucher, malgré des contractions déjà fortes. Tout est fait pour gagner du temps.

Cinq semaines plus tard, nouvelle évaluation du risque pour les enfants comme pour la mère et c’est à ce stade que se décide un accouchement par césarienne. Le gynécologue, Mourad Yazid, raconte avoir extrait rapidement et sans difficulté d'abord sept bébés qui pesaient entre 700 grammes et un kilo chacun. Il cherche alors à retirer le placenta restant et découvre deux petites têtes, deux bébés supplémentaires, vivants, eux aussi, de 500 grammes chacun.

« La césarienne s’est bien déroulée. Mais en terminant, je voulais faire la délivrance artificielle. Je trouve une tête, puis une deuxième… Donc, on n’est plus à sept mais à neuf. Les bébés sont pris en charge, ils sont intubés. Ils sont bien, même ceux qui sont à 500 grammes. On espère que ça va continuer comme ça », explique le docteur Mourad Yazid.

 

Les enfants sont actuellement sous étroite surveillance, suivis par trois pédiatres. Le plus grand risque, c'est l'infection ou l'hémorragie interne, car leurs organes sont très fragiles. Les neuf enfants, cinq filles et quatre garçons, et leur maman, qui a passé elle-même 24 heures en réanimation, doivent à nouveau se retrouver ce jeudi après-midi.