Kiye2019
L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°07. Retour sur les textes du dimanche 12 septembre 2021, 24 ème dimanche du Temps ordinaire année liturgique B : Rendez-vous avec les amis de Dieu
Textes du jour :
Première Lecture : Isaïe 50, 5–9
Deuxième Lecture : Jacques 2, 14–18
Évangile : Marc 8, 27–35
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayès au Mali.
«Que dit-on du Fils de l’Homme? Ils lui répondirent : Pour les uns tu es Jean-Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, l’un des prophètes.» (Mc 8, 27-35)
Bien-aimés dans le Seigneur, le numéro 7 de notre hebdomadaire de la paroisse de Nioro portera sur la difficulté des disciples à avoir une idée claire et distincte sur leur Maître. Les réponses que les disciples donnent à cette question de Jésus nous montrent que l’homme est une excédentarité inclôturable. Vouloir l'enfermer dans un _isme_ serait détruire le mystère même de l’homme. Car, comme le stipulent les philosophes, « toute détermination est une négation ». Revenant sur l'Evangile de ce 24 ème dimanche, nous voyons combien, et les disciples et les autres gens avaient tous, des difficultés pour dire exactement ce qu’était le Fils de l'Homme, faute d’une idée claire et distincte sur le Maître. Et nous, pourquoi nous pemettons-nous de dire des choses sur les autres comme si nous avions des idées claires et distinctes sur eux ? Les connaissons-nous vraiment pour nous le permettre?  Et nous qui apprenons des racontars sur nous, pourquoi nous étonner de cela si nous devons rappeler que le Seigneur a connu cela dans sa vie? Pourquoi nous lamenter de ce que les gens disent de nous ?  Je pense que les accepter comme une croix à la suite du Christ, le premier qui a souffert  tout cela, lui sur qui les gens avaient des idées ni claires ni distinctes, des idées autres que du serviteur souffrant;  accepter tout cela nous configure davantage au Christ. Voilà une consolation qui  est en même temps une conviction  qui nous réconforte devant les situations angoissantes de cette vie. Le prophète Isaïe dans la première lecture de ce jour rassure que cette endurance et cette persévérance devant les situations angoissante tout en ayant confiance en Dieu, permet à ce dernier de prendre notre revanche (Is 50, 5-6). 
Bien-aimés dans le Seigneur,  comme nous le savons et avons l'habitude de le dire, les pensées de Dieu ne sont pas pareilles à celles des hommes. Ce que Jésus reproche à Saint Pierre dans l'évangile de ce dimanche. Cela apparaît clairement dans ces interrogations que Jésus pose à ses disciples: aux dures des gens, qui suis-je ? Les réponses sont diverses. Chacun à une idée propre à lui sur le Fils de l'homme! Est-ce une "idée claire et distincte " comme chez René Descartes ? Je ne pense pas. La preuve en est la description que Jésus fait de lui-même bat en brèche toutes les appréhensions des disciples. Peut-être que tu te fais toi aussi, une idée quelconque sur le Fils de l'homme, sur ton prochain. Alors attention ! Peut-être que ce n'est pas une idée claire et distincte qui peut fausser toutes les données et compromettre tout le système. 
Ironie du sort ! Jésus ne se laisse pas prendre par tout ce que les disciples rapportent de ce que les gens disent de lui. Il a à l'esprit l'accomplissement de la mission qu'il a reçu de son Père ainsi que le chemin par lequel cette mission doit s'accomplir: la passion. Ce que Pierre ne veut pas entendre:" qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens,
les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite." Le comble est que souvent nous nous inquiétons trop de ce que les gens peuvent dire de nous; nous avons plus peur du regard des hommes plutôt que de celui de Dieu. Ceci dit, notre mission reçoit un coup. Nous passons à côté de l'essentiel, nous ratons notre cible. Seigneur, accepter que les gens racontent parfois des faussetés sur nous, n'est-ce pas cela également pour nous, prendre notre croix et nous mettre à ta suite? Toi qui as subi la rage meurtrière de ces grands prêtres, toi qui as été victime de leur complot et de leur machination. Sans proférer des menaces, tu t’étais laissé faire pour ressusciter le troisième jour. Oui, nous pouvons nous aussi rencontrer des cas pareils où nous nous retrouverons victime des calomnies, du complot, etc. Les endurer sans vouloir venger est un témoignage de foi digne de ce nom et nous configure au Christ. C’est là l’enjeu de la deuxième lecture où Saint Jacques nous invite au témoignage de foi, lorsqu’il nous demande de poser des actes qui témoignent de la foi. (Jc 2, 14-18).
Puisse le Seigneur nous donner la force de supporter les contradictions et les intrigues des hommes de notre temps sans vouloir venger. Tout cela nous configure au Christ, la première victime des intrigues de ses contemporains. Car, si les gens n’ont pas eu une idée claire et distincte de lui, qu’en sera-t-il de nous ? «… Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres... qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. » (Mc 8, 27-35). C’est vous qui en êtes les témoins.
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏽 Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique
Paroisse de Nioro du Sahel
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