L'hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°08 du lundi 20 septembre 2021 : Rendez-vous avec les amis de Dieu
Textes du jour :
1ère lecture : Esdras 1,1-6
Evangile : Luc 8,16-18
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse Notre-Dame de Fatima de de Nioro du Sahel
« Quand on a allumé une lampe, … on ne la cache pas sous un lit, mais on la met sur un lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. » (Luc 8,16)
Bien-aimés dans le Seigneur, à quoi s’en tenir dans l’enseignement que Jésus nous donne dans l’évangile de ce lundi 20 septembre 2021 au regard de la complexité du monde dans lequel nous vivons ? « Quand on a allumé une lampe… on ne la cache pas sous un lit, mais on la met sur un lampadaire… » De quelle lampe s’agit-il ?
Nous osons croire que la lampe dont il s’agit c’est chacun de nous à qui Dieu a donné des talents pour l’édification de son Eglise. Les cachons-nous pour ne pas nous attirer la foudre dans ce monde complexe au risque de ne pas être compris ou bien vivons-nous de cela de façon authentique ?
A voir l’homeité de l’homme, faut-il vraiment nous avérer ces lampes allumées, placées sur les lampadaires et qui éclairent tous ceux qui entrent dans la maison c’est-à-dire être vrai et mettre nos qualités, nos talents au service de l’Eglise ?Nous ne le dirons pas assez que lorsque Dieu accorde la grâce à une personne, il la lui donne pour l’édification de son Eglise, pour le bien de tous. Et cette grâce devient pour ce faire, cette lampe qu’il faut allumer et placer sur un lampadaire pour éclairer tous ceux qui entrent dans la maison. La cacher serait synonyme de désobéissance à la volonté de Dieu et donc condamnable. C’est ce que nous pouvons comprendre par cette prophétie faite à Cyrus, roi de Perse à qui Yahvé, le Dieu des Cieux, donna tous les royaumes de la terre ; et le chargea de reconstruire son temple à Jérusalem de Juda.(Esdras 1, 2).
Imaginons-nous l’attitude des contemporains de Cyrus qui apprennent que Cyrus a reçu une telle grâce et qu’il le dit lui-même. C’est ce ui arrive dans notre vie lorsque la lampe de notre prochain s’allume. Nous ne cherchons pas à voir en cela la grâce qu’il a reçue de Dieu pour l’édification de son Eglise. Nous cherchons des failles dans la présentation, dans la façon dont cette lampe est allumée et placée sur le lampadaire. Nous disons tout sauf rendre grâce à Dieu qui donne la grâce à des hommes pour réaliser des prouesses en faveur des hommes. C’est là que naissent les querelles, les divisions, les guerres dans notre vie dont nous parlait Saint Jacques hier dans la deuxième lecture lorsqu'il dira: « D’où viennent vos guerres et vos conflits ? D’ici-bas, bien sûr, de vos propres désirs qui mettent la guerre en vous-mêmes. Vous voudriez avoir et vous n’avez pas : alors vous tuez. Vous êtes jaloux et vous n’obtenez pas : alors ce ne sont que guerres et conflits. » (Jc 4, 1-2)
Oui chers frères et sœurs, purifions nos regards et nos pensées sur l'être des autres si nous voulons être des justes devant le Seigneur et nous serons vraiment les fils de notre Père qui est aux Cieux. Les rivalités, les jalousies ne font que détruire et tuer l’engagement pour l’édification du corps du Christ.
Jésus connaissait ce qu’est l’homme dans toute sa complexité et combien il lui est difficile de reconnaître le bien de son prochain. Il savait également combien il sera difficile aux hommes de voir dans ses miracles, le doigt de Dieu et pour cela, il le tueront. Mais trois jours après sa mort, il ressuscitera pour montrer que lorsque Dieu choisit son Christ, l’homme n’y peut rien.
Agissons avec la grâce que Dieu donne. Ne forçons pas la nature. Pour finir, nous dirons: Faites donc bien attention à la manière dont vous écoutez ! (Lc 8, 18)
Le Seigneur soit avec vous !
Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique (Père Blanc)
Paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayes
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L'hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel au Mali n°9 du lundi 27 septembre 2021 : Non à une conception superficielle et non chrétienne des épreuves .
Textes du jour :
1ère Lecture: Zacharie 8, 1–8
Psaume : Psaume 102, 16–23, 29
Évangile : Luc 9, 46–50
Bien-aimés dans le Seigneur, recevez nos salutations fraternelles depuis la paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayes au Mali.
« Une discussion survint entre les disciples pour savoir qui, parmi eux, était le plus grand. » (Luc 9,46)
Frères et sœurs en Christ, qui sont ces disciples aujourd’hui si ce n’est pas nous ? Pour ce faire, voilà le type de pensées qui nous habitent souvent dans le quotidien de notre vie et qui sont souvent source de frustrations et des souffrances multiples. Oui, chaque jour qui passe, nous sommes dans une quête de préférence, dans une quête d’être plus, du paraître ou de l’avoir. Et lorsque ce désir n’est pas comblé ou lorsqu’il y a insatisfaction, cela nous frustre ou nous plonge dans la désolation. Tout cela est la conséquence d’une conception superficielle et non chrétienne des épreuves. Tant consciemment qu’inconsciemment, l’homme que nous sommes, cherchons à nous rassurer que nous sommes bien appréciés, bien vus, bien aimés etc. C’est ce qui a gagné les pensées des disciples. Oui, ce n’est pas mal de gagner l’estime des hommes, du chef, d’un supérieur X ; c’est bon certes, mais le plus important c’est de gagner l’estime de Dieu. Ce qui s’est passé avec les fils d’Israël comme nous le lisons dans cette première lecture tirée du prophète Zacharie.
En effet, reconnu comme prophète d’après l’exil, Zacharie prononce les oracles de bonheur en faveur du peuple, montrant comment ce peuple, malgré l’épreuve de l’exil, est resté agréable au Seigneur comme l’atteste cet oracle du Seigneur : «Je suis très attaché à Sion, dit Yahvé Sabaot, et je suis très en colère contre ses ennemis. » (Zacharie 8, 2)Telle doit être notre attitude devant les épreuves de la vie. Chercher toujours à découvrir le sens théologal des épreuves et les ordonner à la vision béatifique de Dieu. Voir dans les épreuves de la vie des opportunités pour se refaire. Ce peuple de la première lecture a cru que malgré cette épreuve de l’exil, malgré la souffrance y endurer, Dieu était toujours avec eux, qu’il ne les avait pas abandonnés. C’est cela trouver le sens théologal des épreuves et voir en cela une opportunité pour Dieu de manifester la gloire de Dieu. Cela nous rend agréables à ses yeux. Et toi, quelle est ton attitude devant les épreuves de la vie ? Crois-tu toujours que Dieu est avec toi et peut toujours agir en ta faveur? Crois-tu que Dieu est toujours avec toi dans la situation difficile que tu traverses, que malgré le chômage, malgré ta difficulté d’avoir un mari ou des enfants ; malgré les difficultés au service, crois-tu toujours que Dieu peut toujours agir à son temps ?
Oui chers frères et sœurs en Christ, en ce neuvième numéro de notre hebdomadaire nous voulons ici attirer notre attention sur toute conception superficielle et non chrétienne des épreuves de la vie qui présente les épreuves de la vie comme des fins en soi et par ce fait, tue tout engagement pour le témoignage évangélique. Elle nous ôte le goût de la vie et le sens de l’appartenance à toute structure humaine. Elle ouvre grandement la voie à une solitude dangereuse qui nous plonge dans une désolation suicidaire, laquelle désolation supprime en nous toute espérance à un rétablissement de l’ordre perturbé par l’épreuve. L’ennemi c’est-à-dire Satan se cache souvent derrière des telles attitudes. Il nous pousse souvent à poser des actes arbitraires du type révolte afin de nous égarer définitivement. Par contre, chercher le sens théologal des épreuves, nous donne de voir Dieu toujours présent à nos côtés pendant les moments les plus rudes de notre existence, cheminant avec nous vers le rétablissement de l’ordre perturbé par l’épreuve, un avenir meilleur comme il le fit avec les fils d’Israël au Sinaï. Cette recherche du sens théologal des épreuves nous donne de les endurer dans la foi avec une l’espérance d’un lendemain meilleur, à voir dans les épreuves présentes, une sorte de mort qui précède la vie en Dieu. Là, nous devenons agréables devant Dieu et pouvons intercéder et pour nous-mêmes et pour les autres, avec assurance d’être exaucés. « Si cela paraît un rêve aux survivants de ce peuple, cela n’est pourtant pas trop difficile pour le Seigneur ? » — parole de Yahvé Sabaot. (Zacharie 8, 6-8)
En lisant ce numéro de l’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel, demandons la grâce de la persévérance et de l’endurance dans les épreuves de la vie en y cherchant avant tout, le sens théologal des celles-ci et l’ayant cherché, les ordonner à la vision béatifique de Dieu. A ce prix, les épreuves de la vie deviennent source de grâces et chemin de maturation pour la plus grande gloire de Dieu. Amen.
Le Seigneur soit avec vous !
Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique
Paroisse de Nioro du Sahel
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