Burkina Faso: mort de Soumaïla Ganamé dit Yoro, volontaire pour la défense de la patrie
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Carte du Burkina
Ladji Yoro était un symbole de la résistance populaire face au terrorisme. Son équipe est tombée dans une embuscade dans la soirée du jeudi 23 décembre sur l'axe Ouahigouya-Titao, dans le nord du Burkina Faso. Depuis le début des attaques terroristes, cet agriculteur avait laissé ses houes pour les armes. Le pays est sous le choc. Le président Kaboré a rendu hommage à « un intrépide volontaire pour la défense de la patrie ».
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Titao, le chef-lieu de la province du Lorum, est depuis deux semaines sous le diktat des groupes armés terroristes. Tous les accès de la ville sous leur contrôle. Et les produits de grande consommation manquent.
Jeudi, alors qu'ils escortaient des commerçants qui tentaient de ravitailler cette commune, des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) tombent dans une embuscade. Au cours de la fusillade, trois d'entre eux sont tués et Ladji Yoro, leur chef, est blessé. Il succombera plus tard à ses blessures.
Ses hommes et lui avaient pris part à nombreuses batailles contre les groupes armés terroristes malgré la modicité de leurs moyens. Tout le pays est sous le choc et chacun salue la mémoire de ce supplétif civil des forces armées, qui a défendu jusqu'au prix de sa vie le nord du Burkina Faso.
« Cet intrépide volontaire pour la défense de la patrie doit être un modèle de notre engagement déterminé à combattre l'ennemi jusqu'au sacrifice suprême », a publié sur le réseau social Twitter le président Roch Marc Christian Kaboré.
Hommage à Ladji Yoro, mort pour la Patrie. Cet intrépide Volontaire pour la Défense de la Patrie doit être le modèle de notre engagement déterminé à combattre l’ennemi.
— Roch KABORE (@rochkaborepf) December 24, 2021
J’associe à cet hommage, tous les VDP qui se battent inlassablement jusqu’au sacrifice suprême.#BurkinaFaso
« C'est tout un symbole de la résistance populaire qui s'écroule », écrit pour sa part Abdoul Karim Saïdou, enseignant à l'université Thomas Sankara.
Lengha fils, un internaute, souligne que « Ladji Yoro a vécu ce que devrait être la vie d'un général en temps de guerre ».
►Ailleurs sur le Web : LeFaso.net avait rencontré Ladji Yoro, voir ici