Culture africaine: 14 rendez-vous pour bien commencer 2022

 

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La jeune photographe congolaise Pamela Tulizo expose à partir du 21 janvier 2022 à la Maison Europenne de Photographie (MEP) sa série « Double Identité (Femmes de Kivu) », 2019. © Pamela Tulizo

 

À Paris, Bruxelles, Casablanca, Ouagadougou ou Conakry, en salles ou en plein air, sous forme de livre, film, photographie ou peinture, pendant ce mois de janvier, où sont prévus les rendez-vous phares de la culture africaine ? Voici quatorze propositions pour bien commencer 2022. Et n’hésitez pas à nous envoyer vos événements culturels « incontournables » de cette année à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 

La scène artistique à Conakry entame la nouvelle année avec le premier centre d’art dans la capitale du pays. La Villa des Arts, inaugurée en décembre dernier, est la première de ce genre pour mettre en valeur la culture guinéenne. Les œuvres de douze artistes de cinq nationalités ont inauguré ce lieu unique dédié à la peinture et à la sculpture dans le quartier de Kipé dans la commune de Ratoma.

Le 5 janvier sort dans les salles françaises Twist à Bamako. Le nouveau film de Robert Guédiguian se déroule en 1962, après l’indépendance du Mali. C’est l’histoire de l’idéalisme révolutionnaire d’un fils d’un riche commerçant tentant de convaincre les paysans du pays pour la cause du socialisme. Un chapitre de la jeunesse de Bamako accompagnée par les rythmes du twist venu de France et d’Amérique.

Traverser s’appelle le film documentaire de Joël Akafou qui sort également le 5 janvier en salles. Le réalisateur ivoirien y raconte le périple de Touré Inza Junior, sa traversée du désert, l’enfer des camps en Libye et sa traversée de la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Il documente la vie d’un clandestin emporté par le rêve de vivre en France.

Du 12 au 15 janvier aura lieu à Ouagadougou la 7e édition du Soko Festival au Burkina Faso. Le Marché des Arts de la scène et du spectacle vivant ouest-africain facilite les rencontres professionnelles permettant aux artistes de « booster leur carrière à l'échelle internationale ».

Vous avez jusqu’au 10 janvier pour envoyer votre manuscrit pour la 3e édition du prix littéraire Voix d’Afriques, initié par RFI et les éditions JC Lattès pour faire émerger les jeunes auteurs et auteures de langue française du continent africain. Le roman lauréat sera publié par les éditions JC Lattès et présenté sur les antennes de RFI. Le lauréat bénéficiera également d’une résidence à la Cité internationale des arts à Paris, partenaire du prix. Qui sera le successeur de Yaya Diomandé et Fann Attiki ?

 

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À Casablanca, la Galerie 38 présente l’un des artistes phares de la modernité marocaine, Mohamed Hamidi. Jusqu’au 10 janvier, cette exposition personnelle intitulée Hamidi, ici et maintenant, réunit un ensemble de peintures et de sculptures inédites de cet artiste né en 1941 dans la même ville. 

L’artiste sud-africain Kendell Geers présente à partir du 13 janvier à la Carpenters Workshop Gallery, à Paris, un ensemble d’œuvres sculpturales inédites sous le titre Flesh of the spirit. Né en Afrique du Sud en 1968, il vit actuellement à Bruxelles, mais son travail reste profondément ancré dans l’activisme. « Geers utilise des figures emblématiques de l’histoire de l’art, des icônes religieuses et des images pornographiques pour explorer les limites sociales. »

Du 16 au 26 janvier, le centre culturel Bazar à Bruxelles nous propose une immersion en réalité virtuelle dans les pas des enfants des rues de Kinshasa. L’installation Kinshasa Now nous permet de suivre Mika, 14 ans, l’un des 35 000 enfants qui peuplent les rues de la capitale congolaise et y survivent grâce à la débrouille. Un film en réalité virtuelle du réalisateur belge Marc-Henri Wajnberg complète le dispositif.

Le travail de l’artiste congolais Pili Pili Mulongoy (1914-2007) est mis à l’honneur par la Maison Artcurial à Bruxelles. Du 17 janvier au 9 février, Pili Pili, un maître de l’art moderne africain montre une quinzaine d’œuvres jamais montrées au public de cet artiste majeur surtout connu par la délicatesse et le raffinement des formes et des couleurs dans ses tableaux racontant la nature africaine ans tous ses états.

Entre le 17 et 23 janvier, le Festival international documentaire (FIPADOC) à Biarritz promet de nous donner des nouvelles du monde à travers de 200 œuvres sélectionnées parmi les 1 500 films reçus du monde entier. Vu l’expérience des dernières années, on peut rester confiant d’y trouver aussi des films forts et de réalisateurs venus d’Afrique dans la compétition internationale.

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Le 21 et 22 janvier, l’Institut du Monde Arabe (IMA) et la Bibliothèque nationale de France (BnF) organisent conjointement un colloque international pour étudier la question de l’opposition des intellectuels français à la colonisation française en Algérie et à la guerre d’indépendance. Cet événement intitulé Colonisation et guerre d’Algérie : oppositions intellectuelles est la suite du rapport remis par l’historien Benjamin Stora au président Macron en janvier 2021.

La Maison Européenne de la Photographie (MEP) à Paris accueille du 21 janvier au 13 mars la jeune photographe congolaise Pamela Tulizo, née en 1994 à Bukavu, en République démocratique du Congo. Dans Face to face, la lauréate du Prix Dior de la Photographie 2020 interroge « le regard posé sur les femmes de son pays ». La MEP accueille également sa nouvelle série Enfer Paradisiaque de 2021, sa nouvelle série inspirée par l’épidémie de Covid-19.

Le 24 janvier aura lieu la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante (JMCA), proclamée par l’Unesco en 2019. L’idée est de promouvoir toutes sortes d’événements liés à la culture africaine et afrodescendante, indispensable pour le développement du continent et pour l’humanité en générale. 

Du 28 janvier au 5 février se déroule le Festival international du court de Clermont-Ferrand, dans le centre de la France. Les trois compétitions réuniront des courts métrages sélectionnés cette année parmi plus de 8 000 reçus du monde entier. La compétition internationale affiche 77 films, de 55 nationalités, dont Egúngún. Le nouveau film d’Olive Nwosu « parle du rapport complexe entre celles qui partent et celles qui ont dû rester ». En 2020, la réalisatrice nigériane avait fait impression avec Troublemaker, un film sur la guerre du Biafra et le silence, présenté dans la section Regards d’Afrique.

► Envoyez-nous vos « incontournables » de la culture africaine en 2022 à l’adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..