kiye2021

L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro n°28 du jeudi 10 février 2021: La confiance et la persévérance dans la foi résolvent les énigmes de la vie (Une réflexion du Père KIYE M. Vincent, Mafr)
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Textes du jour :
1ère lecture : 1·Rois 11, 4–13
Évangile : Marc 7, 24–30
 « À cause de cette parole, va: le démon est sorti de ta fille.” (Mc 7, 24-30)
De quelle parole s’agit-il ? Eh ben, c’est une parole de foi, de confiance et de persévérance que nous retrouvons chez la syro-phénicienne comme ce fut le cas pour Pierre le dimanche dernier.
Bien-aimés dans le Seigneur, depuis le dimanche dernier, la liturgie nous révèle le grand bien de la foi, manifeste dans la persévérance et la confiance de l'homme en Jésus-Christ. 
Le dimanche dernier, nous lisions cette persévérance dans la réponse que Pierre donna au Seigneur. Pêcheur expérimenté qui connaissait l’eau et le moment favorable pour une pêche digne de ce nom, Pierre avait tout tenté en utilisant toutes les techniques possibles de la pêche, en vain. Voilà qu’un homme, qui sans nul doute, ne connaît pas grand-chose de la pêche, d'autant plus qu'il fut fils du charpentier, né et grandi aux côtés de son père Joseph, arrive et semble lui rassurer qu’à sa voix il aura du poisson. Quelle aberration ! Mais Pierre obéit en ces termes : « Maître, nous avons eu beau faire, nous n’avons rien pris de toute la nuit. Mais si tu le dis, je vais jeter les filets. » (Luc 5, 5)  Et l'énigme fut résolu, le miracle s’accomplit.
Aujourd’hui l’évangile nous conduit au même port ; celui de la confiance et de la persévérance au Christ, qui fait arracher les grâces multiples. Nous sommes ici en face de la foi d'une syro-phénicienne que nous pouvons lire dans ce verset : «Seigneur, les petits chiens sous la table, mangent les miettes des enfants.» (Mc 7, 28). Malgré la pullule amère que Jésus lui donne par sa dure réponse « Il n’est pas bon de donner la nourriture des enfants aux petits chiens » (Marc 7, 27), elle persévère. Et cette confiance lui fait obtenir la grâce de la délivrance de sa fille. C’est cette même foi qui retiendra la colère de Dieu face à Salomon qui, se détournant du Seigneur, trouve faveur devant Dieu, grâce à la qualité de la foi de son père David: « Puisque tu n’as pas gardé mon alliance, je vais t’enlever le Royaume. Mais je laisserai une tribu à ton fils, à cause de David mon serviteur ». (1Rois 11, 11-13)
Face à tout cela, posons-nous la question de savoir quelle est le degré de  notre persévérance et de notre confiance au Christ. Quelle est notre attitude lorsque nous avons l'impression d'avoir tout tenté, en vain ? La persévérance reste-t-elle toujours de mise ou bien nous perdons espoir ? 
Pierre a eu confiance en Dieu malgré sa grande expérience, il a fait ce que le Seigneur lui demanda et il a attrapé du poisson en grande quantité. Grâce à sa persévérance et à sa confiance au Christ et cela, malgré l'humiliation par la réponse de Jésus, la syro-phénicienne a trouvé gain de cause. Elle « rentra chez elle et trouva sa petite fille allongée sur le lit : le démon était sorti. » (Marc 7,30) Il en sera de même pour toi, lorsque tu t’abandonneras entièrement au Christ. Lorsque tu lui feras entièrement confiance.
Que l'ampleur de la crise ou de l'échec n'entraîne pas ton cœur à la suite d’autres "dieux" que seraient ici des idéologies gauches et perverses comme ce fut le cas pour Salomon. Reste attaché à celui qui a le dernier mot dans ta vie. Il sait ce dont tu as besoin, il te le revaudra pour sa plus grande gloire. Amen
Le Seigneur soit avec vous !
✍🏾Père KIYE Mizumi Vincent, Mafr
Paroisse de Nioro du Sahel, diocèse de Kayes
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L’hebdomadaire de la paroisse de Nioro du Sahel n°29 du lundi 14 février 2022 : L'épreuve de la vie n'est jamais l'expression de l'absence de Dieu à nos côtés. (Une réflexion du Père Vincent KIYE, Mafr) 

Textes du jour :

1 ère lecture : Jc 1, 1-11

Évangile : Mc 8, 11-13 

« Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ?... aucun signe ne sera donné à cette génération. » (Mc 8, 11-13) 

De quelle génération Jésus parle-t-il dans cet évangile? Celle des hommes de son temps? Certes, oui. Mais aussi de la nôtre, de toi, de moi, de nous chaque fois que nous butons sur toute sorte d’épreuves et oublions que les épreuves n'ont pas le dernier mot mais vérifie la qualité de notre foi afin de produire en nous l’endurance. Elles sont, oserais-je le dire, une preuve de la présence de Dieu à nos côtés. Sinon, personne ne pourra tenir devant l’épreuve. Elle nous écraserait.

Malheureusement, qu'est-ce qui arrive dans notre vie ? Face aux épreuves, nous perdons espoir, nous paniquons et cherchons d'autres signes. Nous ne croyons plus à la présence de Dieu à nos côtés. Nous cédons au découragement. Troublé par la souffrance, l’homme de notre temps croît chercher d’autres solutions pour se libérer de ce fardeau plutôt que de compter sur le Maître de la vie. Erreur ! Aucune solution envisagée ne peut advenir sans Dieu qui donne le courage et la sagesse de résoudre les énigmes de la vie. Pour un chrétien enraciné dans sa foi, la souffrance physique n’est pas la capitale du mal qu’il puisse endurer. Car le plus grand malheur pour un chrétien est la séparation éternelle d’avec Dieu. Ce qui étonne Jésus dans cet évangile. Il est le signe par excellence venu du ciel. Mais voilà que les pharisiens lui demandent encore un signe venant du ciel. Ce qui arrive dans notre vie. Pendant que tu te bats face à l’épreuve, dis-toi que tu n’es pas seul. C’est Dieu qui te donne cette force de tenir. Attache-toi à lui, fais-lui davantage confiance pour qu’il t’ouvre davantage des nouveaux horizons. Malheureusement, cela ne nous vient pas souvent à l’esprit. Nous avons souvent tendance à nous révolter contre Dieu, à le croire absent dans nos moments d’épreuves. N’ayons pas peur de la souffrance surtout injuste de la part des hommes. Acceptons cela dans la foi de sorte que par notre sereine persévérance, nous en fassions un évangile vivant à travers lequel, même nos bourreaux peuvent y lire l’intervention de Dieu dans la vie de ses enfants. Dieu n’est jamais absent dans l’histoire de ses élus.

Bien-aimés dans le Seigneur, ce texte nous invite à reconnaître la présence de Dieu à nos côtés en tout temps et en tout lieu. L'épreuve de la vie n'est jamais l'expression de l'absence de Dieu dans notre vie, déjà par le fait que nous y tenions. L'absence de Dieu à nos côtés dans l'épreuve serait synonyme de l'écrasement. Que nous endurions l'épreuve est déjà une preuve de l'assistance de Dieu à nos côtés qui combat avec et pour nous, qui nous veut des créatures nouvelles, transformées par l'épreuve. Sachons toujours rendre grâce à Dieu qui nous assiste toujours dans les épreuves de la vie. Amen.

 

Le Seigneur soit avec vous !

Père KIYE M Vincent, Missionnaire d'Afrique

Paroisse de Nioro du Sahel dans le diocèse de Kayes au Mali

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