La foi véritable donne de reconnaître Dieu toujours à l'œuvre par ses hommes et de lui rendre grâce (Une réflexion du Père Vincent KIYE, Mafr) N°57
Textes du jour :
1ère lecture : 2 R 5, 14-17
2ème lecture : 2 Tm 2, 8-13
Evangile : Lc 17, 11-19
«En cours de route, ils furent purifiés.
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri,revint sur ses pas, rendre grâce à Dieu.» (Lc 17, 11-19)
Bien-aimés dans le Seigneur, toute cette semaine les textes de la liturgie nous invitaient à la foi, précisant à bien d'endroits, que c'est par la foi que l'homme devient juste. Et cela, parce que la foi donne à l'homme centré sur Dieu son.refuge, à être optimiste et positif. Un tel homme apprécie chaque chose à sa juste valeur. C'est en cela qu'il devient juste puisque comptant entièrement sur Dieu, il reconnaît Dieu à l'oeuvre dans la beauté de la création et il sait lui rendre grâce. C'est cette même attitude que nous retrouvons dans la liturgie n de ce dimanche, notamment dans la première lecture et dans l'évangile.
Dans la première lecture en effet, nous sommes en face du récit de Naaman le général syrien qui était lépreux et qui descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois pour obéir à la parole du prophète Élisée, l’homme de Dieu. Purifié de sa lèpre, il reconnu Dieu à l'œuvre par l'entremise de son prophète et retourna chez ce dernier avec toute son escorte pour rendre grâce à Dieu et déclara :« Désormais, je le sais :il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël !Je t’en prie, accepte un présent de ton serviteur. »
Et dans l'évangile,
Jésus entrait dans un village. Dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent :« Jésus, maître,prends pitié de nous. » Ayant exaucé leur demande, ils furent purifiés. Ironie du sort!
En cours de route, ils furent purifiés.
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri,revint sur ses pas, se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Ce fût un étranger.
Frères et sœurs en Christ, rendre grâce à Dieu est une expression de foi.
Seul un homme de foi peut reconnaître les bienfaits de Dieu dans sa vie.
Cette foi qui donne de s'abandonner à Dieu en tout temps, de supporter l’épreuve, avec lui dans l'espoir de régner avec lui comme nous le dit Saint Paul dans la deuxième lecture.
Bien-aimés dans le Seigneur, chaque jour qui passe Dieu accomplit des merveilles dans notre vie. Chaque jour il nous réitère sa confiance en nous donnant le souffle de vie, la santé ; en nous protégeant des rangers multiples en longueur de journée. Même si nous sommes sans travail, célibataire etc, au moins nous avons le souffle de vie et la santé. Qu'en faisons-nous? Nous revenons toujours vers lui comme Naaman ou comme cet étranger guéri pour lui rendre grâce ou bien nous ressemblons à ces neufs lépreux qui n'étaient pas revenus. L'ingratitude est une expressions manque de foi en Dieu à l'œuvre dans le monde.
Demandons la grâce de la foi authentique qui reconnaît Dieu toujours à l'œuvre dans le monde de notre temps et savons lui rendre grâce par la qualité de notre engagement au sein de l'église. Amen
Le Seigneur soit avec vous!
Père KIYE M. Vincent, Missionnaire d'Afrique
Paroisse de Nioro du Sahel
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Mis à part pour la gloire de Dieu, refusons-nous les légèretés les plus ridicules. Car le Seigneur nous demandera beaucoup plus de par notre statut (Une réflexion du Père Vincent KIYE, Mafr) n° 58
Textes du jour :
1ère lecture : Ep 3, 2-12
Evangile : Lc 12, 39-48
« À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup » (Lc 12, 39-48)
Bien-aimés dans le Seigneur, le contexte de cet évangile est magnifique au regard de sa composition. Trois paraboles se succèdent dont l’intelligibilité reste la conscience du devoir du chrétien que nous sommes surtout les exigences de notre statut de mis à part comme pasteur du peuple de Dieu et témoins des valeurs du Royaume des Cieux. Oui, arrêtons de vivre comme tout le monde. Le Seigneur nous demandera beaucoup plus de par notre statut.
Revenons sur le texte de l'évangile. Jésus commence par dire à ses disciples : « Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Une vérité incontestable. Notre hypocrisie ferait que nous chercherions à nous montrer correctes, droits, justes, bons etc. Nous le voyons lorsque nos supérieurs viennent en visites dans nos communautés ou dans nos différents services. Qui est fou pour risquer ? Même le plus insolant, le plus belliqueux se fait bon enfant à cette seule occasion. Entendant son Maître dire cela, Pierre lui demande alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » C’est la tendance naturelle de nous qui lisons et proclamons la parole de Dieu comme si elle ne concernait que les autres fidèles et pas nous. Religieux et religieuses de notre état, parfois même orgueilleux comme tout, nous nous croyons de la race des rachetés, des familiers de la parole de Dieu, ceux qui récitent les Laudes, le milieu du jour, le Vêpres et même les Complies plus que les autres chrétiens. D’ailleurs, c’est nous qui leur apprenons les prières. Nous célébrons l’eucharistie pour eux et avec eux. Magnifique ! C’est bien beau tout cela. Connaissant notre orgueil, Jésus ajoute la parabole de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confia la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture avant de finir par cet avertissement : « À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. » Voilà qui met de l’eau dans notre vin. De qui Jésus parle-t-il ? Et bien de toi, de moi, de nous à qui il a donné beaucoup de grâces notamment celle d’être responsable de son peuple saint. Prenons conscience de nos actes, nous qui vivons comme si nous étions déjà exemptés du jugement dernier et que ce n’était que pour les autres. Nous commettons parfois des crimes plus odieux que parfois les laïcs n’osent pas commettre. Aujourd’hui plus jamais, les injustices, le tribalisme, le fanatisme, l’acharnement, les jalousies, les rivalités, la haine et même le fétichisme semblent être à la une dans l’église du Christ ; surtout dans les communautés religieuses. Inspirant dégoût et peur. Etouffant les talents des uns et des autres sans compter les aspirations des plus jeunes à la vie religieuse. A nous la honte au visage. Que faisons-nous de la grâce de sa présence au milieu au milieu, lui la vérité par excellence lorsque nous mentons comme des païens ? Du don de son corps et de son sang qui nous purifient, lorsque nous cédons à des légèretés les plus ridicules, lorsque nous nous souillons comme des porcs dans un flac d’eau derrière une douche? Que faisons-nous de l’amour qu’il nous a montré lorsque nous nous détruisons mutuellement? Jésus nous lance cet avertissement pour nous dire que pour toutes les grâces dont nous sommes bénéficiaires, on nous demandera beaucoup. Car, comme le dit Saint Paul dans la première lecture « Le mystère du Christ, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » (Ep 3, 2-12)
Oui bien-aimés dans le Seigneur, réveillons-nous de notre sommeil des distractions et de la lenteur, avant qu’il ne soit tard. Vivons en hommes religieux et réfléchis qui se laissent transformer par les effets des grâces qu’ils reçoivent en vue de la vie éternelle.
Le Seigneur soit avec vous !
Père KIYE Mizumi Vincent, Missionnaire d’Afrique
Paroisse de Nioro du Sahel
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