Mon expérience à l’animation vocationnelle et missionnaire à Abidjan :
Depuis mon arrivée à la Fraternité Lavigerie d’Abidjan j’ai été proposé à l’apostolat de l’animation vocationnelle et missionnaire ; un apostolat qui me tient à cœur et j’y éprouve beaucoup de joie jusqu’à ces jours dans les différentes rencontres que nous organisons tant avec les jeunes qu’avec les familles des aspirants, des candidats et du confrère ivoirien Emmanuel Tredou. J’y ai été affecté pour deux ans comme cela est prévu dans le vade-mecum de la maison. Cette année qui commence, il m’est demandé de continuer cette fois-ci uniquement pour les accompagnements des jeunes. Cet apostolat a été pour moi un véritable cadre de relecture de la joie et du zèle qui ont été miens d’être missionnaire chez les missionnaires d’Afrique quand je faisais mes premiers pas comme aspirant à Kinshasa. J’avoue que c’est une occasion favorable qui m’a été offerte de renouveler cette chaleur du début lorsque je finissais mes études à l’Université Catholique du Congo et devrais signer mon entrée chez les Missionnaires d’Afrique.
En effet, quand je faisais ces premiers pas avec les Missionnaires d’Afrique, j’étais tellement motivé comme l’ont été et le sont certains de vous qui êtes à des différentes étapes de la formation, aspirants comme candidats Missionnaires d’Afrique. Une expérience que je compare à celle d’un jeune homme qui rencontre pour la première fois une jeune fille en vue du mariage. Qu’est-ce qui leur arrive, ils sont tout donné l’un pour l’autre. Toute leur pensée s’oriente l’un vers l’autre se hâtant à ce que le jour « J » arrive aussi vite que le cadran de la montre. Oui, notre vocation missionnaire ou à la vie religieuse c’est aussi cela. Tout donner pour le Seigneur, tout donner pour la mission. C’est ce qui doit arriver à un aspirant qui aime cette affaire.
Arrivé à Abidjan, j’ai eu la chance de refaire encore cette expérience d’aspirant, cette fois-ci dans le cadre d’un apostolat. Je me permettrai ici d’établir un lien entre la chaleur du début d’un engagement à la vie religieuse et/ou missionnaire et la lourdeur des pesanteurs existentielles qui nous envahit à la suite de notre formation. Mon expérience personnelle peut démontrer que les deux ne se contrarient pas et doivent se conjuguer pour la dynamique d’une vocation missionnaire authentique. Profitez bien de votre enthousiasme du début. Il vous servira pour la lecture dans la suite. Ceci a été une raison de plus pour moi de m’engager dans cet apostolat de l’animation vocationnelle et missionnaire avec zèle et joie. Si je vous fais cette confidence c’est parce que je réalise qu’’à travers les partages des aspirants parmi lesquels je me retrouve aujourd’hui, je comprends mieux ce qui m’habitait quand je fus aspirant bien que les expériences soient différentes. Alors, profitez-en !
Mais qu’est-ce que le groupe d’aspirants ?
Je me permettrai de la comparer à une pépinière que l’on entretient avec fierté, détermination et délicatesse pour l’avenir du jardin. Si pour un jardin, la pépinière peut se comprendre comme « le terrain où l’on fait pousser de jeunes arbres destinés à être repiqués ou servir de porte-greffes » etc, dans le cadre qui est le nôtre ici, notre pépinière qui est le groupe d’aspirants devient « le lieu qui fournit un grand nombre de personnes propres à une profession ou à un état de vie.» la vie missionnaire et/ou religieuse. Conscient de ces enjeux, je n’avais qu’à m’investir corps et âme dans cet apostolat de l’animation vocationnelle et missionnaire pour honorer la confiance des formateurs qui m’avaient affecté à cet apostolat mais aussi et surtout, sachant que par ce simple service que je rends, je porte en moi la responsabilité de l’avenir de la société qui comptera ces jeunes, futurs confrères, au nombre de son personnel. Merci Seigneur pour tout ce que tu as été pour moi pendant mon séjour aux côtés de ces amis. Merci encore pour ton Esprit qui m’a habité pour guider ces amis bien au-delà de mes fragilités.
Dans cet apostolat, nous travaillons à trois en ma première année et finalement le nombre des animateurs a été augmenté d’une personne vu les exigences de cet apostolat. Il s’agit du discernement de la vie de quelqu’un qu’il fallait accompagner avec respect et soin. Nous organisions des visites des familles tant des aspirants que des candidats qui sont déjà à un niveau avancé, nous devions avoir des entretiens personnels avec les aspirants, les écouter et échanger des expériences de vie pour les encourager et les placer devant leur responsabilité. Après deux ans d’accompagnement ici, le candidat qui a fait preuve de persévérance, qui a manifesté les signes de maturité spirituelle, humaine et intellectuelle est aussitôt présenté à la province pour la première étape. Jusqu’ici, notre animation vocationnelle et missionnaire est centrée sur la ville d’Abidjan. Trois aspirants nous viennent de l’intérieur du pays dont Boudépé dans le Diocèse d’Agboville et Dimbokro.
La collaboration entre nous est bonne, de-même nos rapports avec les aspirants comme eux-mêmes l’avaient témoigné lors de l’évaluation de fin d’année. Ici donc, j’ai proposé dans notre équipe des animateurs que nous fassions plus de visites encore l’an prochain surtout dans les différentes paroisses, non seulement pour susciter les vocations qui ne nous manquent pas ces dernières années, mais aussi pour faire connaître les Missionnaires d’Afrique dans la ville d’Abidjan.
Fraternellement,
VINCENT KIYE