Visite du pape François au Soudan du Sud: quel impact en attendre sur la résolution des conflits?

 
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Le pape François, le chef spirituel de l'Église anglicane Justin Welby et le Modérateur de l'Église d'Ecosse Iain Greenshields ont achevé ce 5 février 2023 une visite de trois jours au Soudan du Sud, pays indépendant depuis 2011 et qui a sombré dans la guerre civile en 2013. Quel impact peut-elle avoir sur la résolution des conflits sud-soudanais et notamment celui qui oppose le président Salva Kiir à son vice-président Riek Machar ? 

Avec notre correspondante à Juba, Florence Miettaux

Le pape François a achevé sa visite au Soudan du Sud, ce 5 février 2023. Son « pèlerinage œcuménique pour la paix », dans le plus jeune pays au monde, avait commencé vendredi 3 février, en compagnie de l'archevêque de Canterbury, Justin Welby, et du Modérateur de l'Église d'Écosse, Iain Greenshields.

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À maintes reprises pendant cette visite, le pape François a martelé son appel à la paix et à la réconciliation au Soudan du Sud. 

« Les chefs religieux ont invité les Sud-Soudanais à agir »

Pour Jok Madut Jok, professeur d’anthropologie et fondateur du Sudd Institute, un centre de recherche sud-soudanais, il ne s’agit pas d’attendre passivement « une intervention divine » : « À mon avis, les chefs religieux ont en fait invité les Sud-Soudanais à agir. Ils ont suggéré à l’Église au Soudan du Sud d’aller vers les gens, de les aider à s’organiser pour lutter contre la situation politique et économique actuelle, et contre la guerre. Il faut que l’Église crée les conditions pour que les citoyens puissent faire entendre leur voix. »

Edmond Yakani, le directeur de l’organisation de la société civile Cepo, relève, lui, surtout la « pression politique » exercée sur les dirigeants : « Les messages que les trois chefs religieux chrétiens leur ont adressé devant le peuple étaient forts et clairs. Maintenant, les citoyens vont les surveiller, voir si oui ou non, ils vont respecter les demandes faites par les trois leaders chrétiens, de mettre leurs différences de côté et de faire prévaloir la paix et la stabilité dans le pays. »

Le premier test, selon lui, est de voir si l’annonce faite par la présidence d’une reprise des pourparlers avec les groupes armés n’ayant pas signé l’accord de paix sera mise en œuvre.

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