Kamala Harris au Ghana : « Nous sommes “à fond” sur l’Afrique »
La vice-présidente américaine a appelé à plus d’investissements dans l’innovation sur le continent « qui façonnera l’avenir du monde ». Elle se rendra en Tanzanie le 29 mars.
Kamala Harris au palais Emintsimadze à Cape Coast, au Ghana, le 28 mars 2023. © Nipah Dennis / AFP
Au Ghana pour la première étape de sa tournée africaine, la vice-présidente américaine Kamala Harris a appelé à davantage d’investissements dans l’innovation en Afrique, « l’avenir du monde ».
« Les idées et innovations africaines façonneront l’avenir du monde, et donc nous devons investir dans l’ingéniosité et la créativité africaines, qui déboucheront sur une croissance économique et des opportunités incroyables », a-t-elle déclaré devant des entrepreneurs réunis à Accra.
Le 27 mars, elle avait déjà annoncé 139 millions de dollars d’aide au Ghana, en proie à une grave crise économique, ainsi que 100 millions de dollars pour aider le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo à lutter contre la menace jihadiste venue du Sahel.
« Partenaire inébranlable »
Kamala Harris a mis l’accent sur plusieurs domaines qui, selon les États-Unis, pourraient profiter de plus d’investissements : l’émancipation des femmes, l’économie numérique, la bonne gouvernance et la démocratie. Évoquant les nombreux défis de la région, notamment l’insécurité, le changement climatique et les obstacles à la croissance économique, la vice-présidente américaine a assuré que Washington resterait « un partenaire inébranlable pour le progrès ».
« Nous sommes “à fond” sur l’Afrique », a-t-elle ajouté, reprenant les mots de Joe Biden lors du sommet États-Unis-Afrique l’an dernier.
La vice-présidente a visité le Fort de Cape Coast, site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, d’où les esclaves étaient embarqués pour l’Amérique et les Caraïbes. « On ne doit jamais oublier l’horreur de ce qui s’est passé ici », a-t-elle déclaré, « cela ne peut pas être nié, il faut que cela soit enseigné, l’histoire doit être apprise et nous devons ensuite être guidés par ce que nous savons aussi être l’histoire de ceux qui ont survécu en Amérique, a-t-elle ajouté.
Le 27 mars, lors d’un repas avec le président ghanéen Nana Akufo-Addo, Kamala Harris a fait l’éloge des initiatives appelées « Année du retour » et « Au-delà du retour », qui encouragent les descendants d’esclaves à « rentrer chez eux » depuis 2019. « Des centaines de milliers de Noirs américains et de membres de la diaspora du monde entier sont venus ici il y a quatre ans (…). Beaucoup d’autres s’y rendent chaque année. Votre vision, monsieur le Président, a rendu cela possible », a-t-elle affirmé.
(avec AFP)