Mort du chef de cabinet d’Assimi Goïta : ce que l’on sait de l’attaque

Au Mali, une délégation de la présidence a été attaquée le 18 avril à proximité de la frontière mauritanienne. Quatre personnes ont perdu la vie dans l’embuscade, dont l’adjudant Oumar Traoré, chef de cabinet du président de la transition.

Mis à jour le 20 avril 2023 à 17:46
 

 

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Assimi Goïta à Bamako, le 2 novembre 2022. © Photo by Malian Presidency / Handout / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP

 

 

Ce mardi 18 avril, vers 17 heures, des hommes armés non identifiés ont attaqué une délégation composée d’au moins deux véhicules, mobilisée dans le cadre des « œuvres sociales » de la présidence malienne, alors que celle-ci cheminait aux abords de Nara, à une trentaine de kilomètres de la frontière mauritanienne.

Selon un communiqué de la présidence publié ce 20 avril, l’embuscade a fait quatre morts, parmi lesquels des employés d’une entreprise de forage, mais aussi des militaires. À ce stade, ni la présidence ni la communication des armées n’ont donné davantage d’informations sur les circonstances du drame.

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Le document confirme la mort de l’adjudant Oumar Traoré, dit Douglass, chef du cabinet du colonel Assimi Goïta, et du sergent-chef Mohamed Sangaré, agent de sécurité. Alassane Diallo, chauffeur, et Moussa Touré, opérateur du forage, figurent aussi parmi les victimes. Leurs funérailles doivent se tenir le 20 avril, sur la place d’armes de la base militaire de Kati, fief de la junte au pouvoir situé à quelques kilomètres au nord de Bamako.

L’armée attaquée dans la même zone

L’attaque n’a pour l’heure pas été revendiquée, bien que des combattants de la katiba Macina, qui a prêté allégeance au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans d’Iyad Ag Ghali, soient présents dans cette zone.

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Certaines sources évoquent également la disparition d’une ou deux personnes, et la présidence confirme que le chauffeur Kissima Keïta n’a pas réapparu. Le chef d’un village voisin, Sidy Mohamed Ould Lamba, serait également introuvable.

Selon un communiqué de l’armée publié ce 19 avril, « la prompte réaction » des Forces armées maliennes (Fama) aurait permis de récupérer « un véhicule de la mission avec deux rescapés ». Le second véhicule, lui, a été incendié. L’armée, qui indique avoir été attaquée par les « mêmes assaillants » dans cette zone aux alentours de 19 heures le même jour, assure avoir neutralisé trois combattants et poursuivre son ratissage.