Sur le site de Jeune Afrique, ces éléments récents touchant à la question de ces trois attentats.
Attentat de Grand-Bassam : un membre présumé du commando arrêté à Abidjan
27 mai 2016 à 08h44
Le conducteur présumé d'un des véhicules ayant servi lors de l'attaque jihadiste qui a fait 19 morts le 13 mars en Côte d'Ivoire a été arrêté hier et est en train d'"être interrogé".
« Les sources sécuritaires ivoiriennes informent qu’un des membres du commando et également conducteur du véhicule ayant convoyé les armes lors de l'attaque terrorriste du 13 mars 2016 à Grand-Bassam a été arrêté par la police ivoirienne », indique un communiqué officiel, publié le 26 mai au soir.
L’homme de 24 ans, qui s’appelle Barry Battesti selon RFI, « est en train d’être interrogé en ce moment », précise le texte. « Selon les premiers éléments recueillis, il ressort que ce véhicule a déjà été respectivement au Burkina Faso et au Mali aux périodes auxquelles ces pays ont subi des attaques terroristes. »
Le principal suspect toujours recherché
Mi-avril, le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, avait déclaré que des personnes ayant des liens avec l’attaque jihadiste qui a fait 19 morts le 13 mars en Côte d’Ivoire étaient « activement recherchées au Mali particulièrement ».
Le 27 mars, deux Maliens ayant « activement participé » à l’attentat de Bassam avaient été arrêtés à Gossi et Goundam, des localités situées dans le nord du Mali. Ces deux personnes « ont reconnu les faits et ont donné des détails sur la préparation », avait affirmé M. Bakayoko.
Mais le priincipal suspect, Kounta Dallah, est toujours en fuite. Les autorités ivoiriennes ont drastiquement renforcé les contrôles à leurs frontières et mis en place des mesures de sécurité dans le pays.
Côte d’Ivoire : selon Bakayoko, les attentats de Bamako, de Ouagadougou et de Grand-Bassam sont liés
27 mai 2016 à 19h51
L'arrestation jeudi d'un suspect qui aurait conduit un des véhicules ayant servi lors de l'attaque terroriste qui a fait 19 morts, le 13 mars dernier, à Grand-Bassam, semble établir qu'il existe des liens entre les attentats commis au Mali, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.
Le ministre ivoirien de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, s’est exprimé au lendemain de l'arrestation de Ange François Barri Battesti, suspecté d'être l'un des membres du commando et également conducteur du véhicule ayant convoyé les armes lors de l'atttaque terroriste du 13 mars 2016 à Grand-Bassam. Contrairement à ce qui avait été initialement indiqué, l’homme de 24 ans « n’est pas Ivoirien mais a vécu longtemps en Côte d’Ivoire », a déclaré vendredi 27 mai Hameed Bakayoko, en marge de la rencontre ministérielle sur la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA.
« Les premiers éléments de son interrogatoire montrent qu’il a été recruté à la frontière algérienne par l’une des pièces des commanditaires », a-t-il poursuivi, précisant que le conducteur du 4×4 était présent à Bamako, Ouagadougou et Abidjan avant lees attentats qui ont frap^é les trois capitales. Une présence « suspecte, qui montre qu’il y a une connexion », selon le ministre.
Nous avons des noms, des visages, des contacts
Selon lui, « le 4×4 est entré en Côte d’Ivoire, puis au Burkina, six jours avant les attaques de Ouagadougou. Il est revenu en Côte d’Ivoire 15 jours avant les attaques de Grand-Bassam ». Le conducteur avait fait précédemment une déclaration de carte crise dans la ville de Dabou (ouest d’Abidjan), a-t-il précisé.
Le ministre de l’Intérieur s’est montré à la fois confiant et vigilant : « Nous connaissons son trajet, nous avons des noms, des visages, des contacts qui nous permettent d’aller loin pour démanteler les cellules responsables des attaques dans la sous-région », a avancé Bakayoko avant de déclaré que « des terroristes étaient encore présents à Abidjan. Nous sommes en alerte et en vigilance permanentes. »