Famine en Afrique: l'ONU alerte sur le risque d'un nombre de morts «massif»
Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés tire la sonnette d'alarme. Le nombre de morts provoqués par la famine en Afrique s'accroît de plus en plus. Il faut une aide urgente. La crise humanitaire qui sévit dans la Corne de l'Afrique est l'un des facteurs de cette situation dramatique.
Les inquiétudes du Haut-commissariat pour les réfugiés se portent essentiellement sur la Somalie, le Soudan du Sud, le Nigeria et le Yémen. Le drame pourrait être accéléré par la sécheresse, mais aussi par des violences et conflits armés dans ces pays. Au Soudan du Sud, par exemple, 100 000 personnes sont déjà confrontées à la famine.
L’institution onusienne craint que la situation soit pire que lors de la famine de 2011 où 260 000 personnes ont perdu la vie dans la corne de l’Afrique, dont plus de la moitié étaient des enfants de moins de 5 ans.
Les Nations unies réclament à la communauté internationale 4,4 milliards de dollars d’ici juillet pour acheminer l’aide dans ces quatre pays. La famine ainsi déclarée menace désormais 20 millions de personnes, d’où la nécessité d’une aide pressante. L’ONU n’a reçu, pour l’instant, que 21% de ces fonds, soit 984 millions de dollars. Une goutte d’eau pour les organisations humanitaires.
Le HCR revoit à la hausse le nombre de réfugiés sud-soudanais
Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a revu ses chiffres à la hausse concernant le nombre estimé des réfugiés qui fuient la famine et la guerre au Soudan du Sud pour se réfugier dans les pays voisins. Selon l'organisation, il y aurait 800 000 réfugiés en Ouganda, 380 000 en Ethiopie, mais ils sont aussi dans d'autres pays comme le Soudan.
Vannina Maestracci, porte-parole de L'Office des Nations unies pour les réfugiés au Soudan, estime le chiffre de réfugiés du Soudan du Sud qui ont fui leur pays vers le Soudan depuis le début de l’année à 85 000. Ce chiffre risque de doubler avant la fin de l’année.
L'UE nie tout financement des forces d'intervention rapide au Soudan
Par ailleurs, au Soudan, l’Union européenne nie toute implication dans le financement des forces d’intervention rapide au Soudan. Ces forces sont chargées de garder la frontière au nord du pays, commune avec la Libye, et surtout contre le flux migratoire, car le Soudan tout comme la Libye est un pays de transit pour les migrants de la corne d’Afrique.
Récemment, des parlementaires européens ainsi que des ONG ont dénoncé dans des rapports le financement de l’Union européenne de ces forces rapides au Soudan. Des indices ont montré que la milice de Janjawid fait partie de ces forces, garde-frontière. Cette milice qui était un bras non officiel du régime Omar el-Béchir, est surtout connue pour les exactions qu’elle a commises contre des civils au Darfour.