vers une nouvelle semaine de troubles ?
Après une semaine d’accalmie, l’opposition annonce de nouvelles manifestations les mercredi 18 et jeudi 19 octobre, au moment même où le gouvernement a décidé d’interdire les marches pendant les jours ouvrables. Ce qui augure de nouvelles tensions dans le pays.
Le bras de fer de la rue s’annonce particulièrement périlleux la semaine prochaine. L’opposition annonce en effet de nouvelles marches, les 18 et 19 octobre, au moment même où le gouvernement interdit désormais de pareils manifestations du lundi au vendredi.
Il y a eu des appels à la désobéissance civile, même des appels aux meurtres lancés par des manifestants. Une mesure qui, selon le ministre Boukpessi, devrait permettre d’éviter des « violences » et « dérives ». « Il y a eu des appels à la désobéissance civile, des appels au sabotage économique, même des appels aux meurtres lancés par des manifestants à l’endroit des autorités et des membres de leurs familles et des services de sécurités », s’est justifié le ministre Payadowa Boukpessi.
Une décision gouvernementale que ne compte pas respecter l’opposition qui appelle ses militants à sortir massivement lors des prochaines mobilisations.».
La machine électorale en marche
Jeudi 12 octobre, les députés de la majorité – l’opposition n’a pas participé à la séance – ont procédé à l’élection des membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceniu). Douze membres, sur les dix-sept que doit compter l’institution, ont donc reçu mandat des députés pour organiser les prochaines élections locales et législatives prévues en 2018, sans oublier le référendum qui devrait être organisé d’ici la fin de l’année.
Pour l’opposition, il est hors de question de se joindre au processus de désignation des membres de la Ceni. « L’envoi de la liste aurait eu pour résultat de nier la crise actuelle », a expliqué Isabelle Améganvi, présidente du groupe ANC au Parlement.
La coalition de l’opposition ne renonce donc pas à la stratégie de la rue pour faire plier le pouvoir, malgré les appels au dialogue dont certains proviennent des rangs même de la contestation.