Burkina Faso: privés de notes,
des lycéens manifestent

Vue générale de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.
© REUTERS/Joe Penney/Files
 

Au Burkina Faso, les élèves ont manifesté dans plusieurs villes du pays pour exiger des évaluations. Depuis des semaines, les enseignants ont déposé leurs stylos en signe de protestation, leurs revendications n'ayant pas été satisfaites.

Dans plusieurs régions du Burkina Faso, les élèves ont manifesté mardi 19 décembre. La route nationale N1 a été bloquée pendant plusieurs heures à une centaine de kilomètres de Bobo Dioulasso, dans le sud-ouest du pays. À Ouagadougou, la capitale, les manifestants se sont rendus au ministère de l'Éducation nationale pour rencontrer leur ministre de tutelle.

« En tant qu’élève au niveau du Burkina, nous, nous réclamons qu’il y ait des évaluations et que l’année scolaire puisse être sauvée, déclare Dramane Sankara, coordonnateur de l'Association des élèves du secondaire de Ouagadougou. Il faut que le ministère, le gouvernement, les enseignants, arrivent à trouver un terrain d’entente, parce que nous, nous voulons vraiment terminer notre année scolaire. »

Spectre d'une « année blanche »

Depuis plusieurs semaines, les enseignants burkinabè ont cessé toute évaluation au niveau du secondaire et du primaire dans les établissements publics jusqu'à la satisfaction de leur plateforme revendicative. Les enseignants burkinabè demandent de meilleures conditions de vie et de travail. Dans l'attente des réponses du gouvernement, ils ont décidé de dispenser les cours sans évaluer les élèves.

« Faire les cours sans faire des évaluations, c’est une année blanche, parce que s’il n’y a pas d’évaluation, il n’y a pas de moyenne, et s’il n’y a pas de moyenne, il n’y a pas de passage en classe supérieure, donc c’est une année blanche. » En recevant les élèves, Jean Martin Coulibaly, le ministre de l'Education nationale, les a rassurés sur le fait que des mesures seront prises afin d'éviter toute situation qui pourrait porter préjudice aux élèves.