Niger: des étudiants exclus de l'université
sur fond de climat d'insécurité

Des étudiants au travail à Niamey.
© Ute Grabowsky/Photothek via Getty Images

Au Niger, les enseignants de l'université sont toujours en grève suite à l'agression de l'un d'entre eux le 7 février dernier. Le syndicat dit vouloir en finir définitivement avec l'insécurité qui règne sur le campus. Suite à cette agression, un conseil d'université vient de se réunir cette semaine. Il a été décidé mercredi d'exclure définitivement cinq étudiants, qui ont tous des responsabilités au sein de l'Union des étudiants nigériens de l'université de Niamey (UENUN).

Les étudiants auraient pu écoper d'un blâme ou d'un avertissement, mais c'est finalement l'exclusion définitive, la sanction la plus dure, qui a été décidée.

Le premier visé est Sita Diabri, le secrétaire général de l'UENUN. Sont aussi exclus son adjoint et le délégué général de la Caso et deux autres représentants de cette organisation qui gère les oeuvres sociales de la faculté, mais qui fait aussi du maintien de l'ordre. Une prérogative que contestent précisément les enseignants en grève qui accusent la Caso d'être une organisation qui sème la terreur sur le campus.

Sida Diabri se dit surpris par cette sanction et dénonce un acharnement de la part du rectorat, mais aussi du syndicat des enseignants chercheurs. Pour lui, le 7 février, il n'y a pas eu d'agression avec un enseignant, mais une altercation. Et surtout, ajoute-t-il, les étudiants présents physiquement n'ont pas été identifiés.

Il annonce son intention de déposer un recours dès que la décision d'exclusion lui sera notifiée formellement