Tchad: début du recensement
dans les rangs de la police
Le Tchad traverse une grave crise socio-économique et doit assainir ses finances. Son gouvernement vient de lancer une campagne de recensement physique des fonctionnaires, qui a débuté cette semaine dans les rangs de la police. Pour arriver à recenser les policiers, aucune solde n'a été payée par la banque comme cela se faisait d'habitude.
Chaque policier tchadien est tenu de se présenter physiquement devant des officiels munis de documents qui attestent qu'il est toujours actif avant de passer à la caisse pour toucher sa solde. L'objectif de cette opération est d’élaguer des listes tous les faux policiers en vue d'assainir les finances publiques qui en ont bien besoin.
« Le fichier de la solde est devenu erroné. Donc c’est un coup de balai que le gouvernement a lancé dans le cadre de l’assainissement de ce fichier », confirme le ministre de l'Administration du territoire et de la sécurité publique, Ahmat Mahmat Bachir.
Ce recensement physique répond à une demande de la Banque mondiale et il devra s'étendre à tous les fonctionnaires de l'Etat tchadien. Difficile à dire pour le moment combien de temps cette procédure va prendre.
Mais le ministre tchadien se dit confiant dans les résultats : « Nous ne sommes qu’au début du recensement et du nettoyage du fichier, mais je reste convaincu qu’à la fin de l’opération, on trouvera beaucoup de fictifs qui continuent à toucher leur solde ».
Combien de policiers compte aujourd'hui le Tchad ? Quel pourrait être le pourcentage de policiers fictifs ? Ahmat Mahmat Bachir n'a pas voulu donner de chiffre en invoquant le secret-défense.