Niger : une centrale électrique solaire bientôt construite à Niamey
Une centrale électrique solaire sera mise en service en 2021 à Niamey, qui connaît des pannes chroniques d'approvisionnement, selon la télévision nigérienne et l'Agence française de développement (AFD).
Cette centrale sera financée par l’AFD et l’Union européenne (UE), pour un montant total de 18,7 milliards de francs CFA (28,5 millions d’euros), de mêmes sources.
La convention de financement de la centrale a été signée le 31 octobre à Niamey par le ministre nigérien des Finances, Hassoumi Massaoudou, et Marcel Escure, ambassadeur de France au Niger, selon la télévision. La future centrale photovoltaïque, d’une puissance de 20 mégawatts, sera construite près de la capitale, et devrait entrer en service en 2021, selon l’AFD. L’entreprise retenue pour les travaux n’a pas été précisée.
Sa réalisation « viendra renforcer l’offre en l’énergie à Niamey », a salué Alassane Halid, le directeur de la Société nigérienne d’électricité (Nigelec) qui importe depuis plusieurs décennies l’essentiel de son électricité du Nigeria voisin.
En cas de perturbations au Nigeria, Niamey, ville de plus d’un million d’habitants, subit des coupures répétées pouvant durer des journées entières. Au Niger, le taux d’électrification n’est que de 12 % actuellement d’après la Nigelec, qui veut le porter à 25 % à l’horizon 2021 grâce à d’importants investissements.
Cofinancement UE-AFD pour une centrale hybride
Par ailleurs, l’UE et l’AFD ont annoncé un cofinancement pour la construction d’une autre centrale électrique hybride (thermique-photovoltaïque) d’un coût de 32 millions d’euros à Agadez, la grande ville du nord du Niger constamment plongée dans le noir.
La centrale d’une capacité de production de 21 mégawatts doit satisfaire en électricité la ville d’Agadez et ses 145 000 habitants dont les besoins sont estimés à 8 mégawatts, selon l’UE.
Sa construction permettra à Agadez, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, de revivre un essor économique et social, après le déclin du tourisme dû aux attaques jihadistes dans le Sahel, et récemment la chute du flux de migrants, pourvoyeurs de fonds, en route vers l’Europe.