Sénégal : dix choses à savoir sur Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor et candidat à la présidentielle
Il a été un proche d’Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, à 54 ans, le maire de Ziguinchor roule pour lui-même. Il est candidat à la présidentielle sénégalaise de février 2019.
1. Homme lige
Il a longtemps été un fidèle d’Abdoulaye Wade. De 2001 à 2009, il a occupé le poste clé de secrétaire général de la présidence. Il a aussi été ministre des Forces armées (2009-2010), puis des Mines et de l’Industrie (2010-2012).
2. Déçu du PDS
Après la défaite de Wade à la présidentielle de 2012 et comprenant qu’il ne lui succéderait jamais à la tête du Parti démocratique sénégalais (PDS), il quitte cette formation pour lancer l’Union centriste du Sénégal (UCS).
3. Patrimoine
En 2014, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) l’interroge sur l’origine de son patrimoine personnel, estimé à environ 7 millions d’euros. La procédure est réactivée en mars 2017, juste avant les législatives. C’est la dernière fois qu’il a été entendu. Officiellement, le dossier est en cours d’instruction.
4. Sommet fatidique
Entre 2004 et 2008, il a été directeur exécutif de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (Anoci), que présidait Karim Wade et qui était chargée de métamorphoser Dakar afin d’y accueillir le sommet de l’OCI en 2008. Des soupçons de détournement pèsent aujourd’hui sur les préparatifs de ce sommet.
5. Énarque
Après des études à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar et un doctorat en droit public à l’université de Perpignan (sud de la France), il intègre en 1999, à 35 ans, l’École nationale d’administration de Paris. Diplômé de la promotion Érasme (réservée aux étudiants internationaux), il en sort en 2000.
6. Commissaire
En 1991, il obtient son diplôme de commissaire à l’École nationale de police à Dakar. Après un passage par la division des investigations criminelles, il intègre les services de renseignements de la présidence, sous Abdou Diouf.
7. Casamançais
Aux élections de 2009, il déboulonne Robert Sagna, maire de longue date de Ziguinchor. Réélu en 2014, il fait de cette ville son fief (lui-même est natif d’un village proche). Depuis, il partage son temps entre Dakar et la Casamance.
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8. Député
Élu député en 2007 sous les couleurs du PDS, il parvient à conserver son siège à l’Assemblée nationale en 2012. En 2017, il est réélu, cette fois sous la bannière de Kaddu Askan Wi, sa coalition, bâtie autour de l’UCS.
9. Fan de foot
Il est un fan du Casa sports, le club de football de Ziguinchor. Seydou Sané, son premier adjoint à la mairie, en est d’ailleurs le président.
10. Parrainages
Début août, il a annoncé qu’il était candidat à la présidentielle du 24 février 2019. Une première pour lui. Reste à convaincre au-delà de son bastion casamançais : le code électoral impose à tous les candidats de réunir environ 52 000 parrainages citoyens dans au moins sept régions du pays.