Burkina Faso: société civile et autorités
s'accordent contre le terrorisme
Au Burkina Faso, le gouvernement demande à la société civile de contribuer à la lutte contre l'insécurité et le terrorisme. Les responsables de la société civile entendent cette demande, mais souhaitent pour le moment limiter leurs actions à la sensibilisation des populations.
Le gouvernement burkinabè a demandé cette semaine, au cours d'une réunion avec plusieurs ONG du pays, une participation plus importante de la société civile dans la lutte contre l’insécurité et le terrorisme.
Pour les organisations de la société civile, la contribution à la lutte contre le terrorisme passe d'abord par une meilleure collaboration avec les forces de défense et sécurité.
« Souvent, on a l’impression que, quand on voit un policier, on voit un danger. Et là, ce n’est pas intéressant. Il faut d’abord établir une collaboration franche entre les forces de sécurité et la population », estime Oumarou Dicko, un responsable de la société civile dans la région du Sahel.
« Faire revenir la paix »
« Tout ce que nous pouvons faire en tant que société civile c’est sensibiliser les populations pour qu’ensemble, nous fassions revenir la paix au Burkina Faso », pense de son côté Issa Tamboura, actif dans la province du Soum (nord).
Tous les participants se disent prêts à travailler de concert avec les autorités pour la lutte contre l'insécurité et le terrorisme. Néanmoins, ils exigent des mesures de protection. « On a la volonté de collaborer, mais tant qu’il n’y a pas la garantie, franchement, c’est compliqué », juge Minata Sawadogo, originaire de l'est du pays, en proie à des attaques depuis quelques mois.
Le ministre de l'Administration du territoire assure que des mesures de protection seront mises en place pour éviter de mettre en danger la vie des collaborateurs