Côte d’Ivoire : 170 milliards de F CFA
pour doper la centrale électrique d’Azito
Financée par neuf institutions internationales, la quatrième phase des travaux de la centrale thermique d'Azito (Abidjan) devrait augmenter d'environ un tiers sa capacité de production, et rapprocher le pays de son objectif d'équilibrer le mix énergétique.
La centrale de production d’électricité au gaz naturel d’Azito va bénéficier d’un investissement de 170 milliards de F CFA (259 millions d’euros) pour financer la phase IV de ses travaux d’extension, selon des accords signés le 22 juillet entre les différents acteurs du projet.
La centrale est opérée par Azito Energy SA, détenue par le britannique Globeleq, et Industrial Promotion Services West Africa (IPSWA), membre du réseau des sociétés du fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED). L’extension prévoit l’ajout de 253 MW à la capacité actuelle de l’usine, qui sera ainsi portée à 700 MW.
Trente mois de travaux
Neuf institutions sont parties prenantes du financement. Elles sont conduites par la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé), et comprennent également Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), la Banque africaine de développement (BAD) ou encore le Fonds international de développement de l’Opep (Ofid).
Les travaux de la centrale devraient durer trente mois et permettre d’augmenter la production pour approvisionner le réseau national électrique. Selon Mahamadou Sylla, PDG de IPSWA, le concours des investissements de l’État et des bailleurs de fonds dans Azito a atteint plus de 750 millions de dollars depuis la création de la centrale en 1999.
Les travaux d’extension seront réalisés par l’américain General Electric, qui fournira les turbines, et par l’espagnol ACS Cobra, qui se chargera du gros œuvre. La centrale d’Azito produit environ 30 % de l’électricité de la Côte d’Ivoire, alors que les centrales thermiques du pays fournissent la majorité de la production nationale. Une tendance que veut inverser le gouvernement ivoirien d’ici quinze ans, afin de parvenir à un mix énergétique plus équilibré avec 16 % d’énergies renouvelables et 26 % d’hydroélectricité.