Mali: le CICR suspend ses activités à Tombouctou
L'organisation d'aide humanitaire a annoncé mardi cette information. En cause : le manque de sécurité.
Lundi, un véhicule de l'organisation humanitaire a été braqué et volé en pleine ville et en plein après-midi par des hommes armés. C'est la sixième tentative de vol d'un véhicule que le CICR subit depuis le début de l'année. L'institution estime que la criminalité ne cesse d'augmenter dans les villes et les axes routiers de la région de Tombouctou, de sorte qu'elle ne peut plus mener ses activités humanitaires.
« Le CICR en général compte sur l'acceptation des parties au conflit, qui respectent le rôle humanitaire neutre et indépendant du CICR, mais c'est parfois en raison d'une criminalité galopante pas toujours respectée sur le terrain malheureusement, déplore Jean Nicolas Marti, chef de la délégation du CICR au Mali. Nous avons eu depuis le début de l'année six tentatives de vol sur des véhicules, cinq ont lieu dans la région de Tombouctou. Il y a quelques mois, c'était l'axe entre Gao et Kidal. Ça fluctue en fonction des situations. Il nous est arrivé de pouvoir en récupérer à travers certains contacts parmi les groupes armés ou parmi les autorités, mais ils sont souvent revendus, divisés en pièces détachées, parfois emmenés à l'étranger. Il y a différents circuits. Nous appelons à la fois les autorités maliennes, mais aussi les groupes armés qui sont actifs dans la région - certains sont signataires d'un accord de paix - à plus de vigilance et de clairvoyance, tout d'abord pour améliorer la situation sécuritaire pour les populations maliennes et les organisations humanitaires. »
→ Lire aussi : Action humanitaire: «Il y a un retour à une forme de guerre totale»