Après les attaques meurtrières, le président malien appelle à «l'union sacrée»
Après les attaques survenues dans les localités de Boulikessi, Mondoro, et plus récemment à Indelimane, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta s’est, pour la première fois, exprimé à la télévision.
Le ton est solennel, le discours direct. « L’attaque d’Indelimane, de Boulikessi, de Mondoro et toutes celles qui les ont précédées montrent la gravité de la situation que vit le Mali. Nous sommes en guerre », a déclaré Ibrahim Boubacar Keïta lundi soir.
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Posture offensive
Après de nombreuses pertes en vie humaine, le président malien appelle à l’union sacrée autour de l’armée nationale : « Dans ces circonstances particulièrement graves où la stabilité et l’existence de notre pays sont en jeu, notre seule réponse doit être l’union nationale, l’union sacrée autour de notre armée nationale », a-t-il exhorté.
Il révèle dans le même discours qu’il a récemment présidé à une réunion en présence de tous les chefs militaires. Son message : changer de stratégie sur le terrain face à l’ennemi. « J’ai instruit des mesures fortes, notamment l’élaboration d’un nouveau concept opérationnel qui donne une part importante à l’offensive au niveau de relèvement du commandement opérationnel sur le terrain et à l’amélioration des conditions d’engagement de nos hommes », a-t-il expliqué.
Une guerre « mondiale »
Pour le président IBK, la guerre contre le terrorisme n’est pas seulement une affaire du Mali. « Cette guerre n’est pas une guerre rien que contre le Mali ou le Sahel, elle est mondiale. Dans cet ordre mondial d’insécurité, la mutualisation des efforts et des forces est capitale », a-t-il souligné.
« Pensée pour les soldats maliens morts au front, pensée également pour les soldats étrangers, notamment Français, morts pour le Mali », a ajouté le président de la République dans son adresse à la nation.