Burkina Faso : la présidentielle fixée au 22 novembre
L’élection présidentielle au Burkina Faso aura lieu le 22 novembre et sera couplée aux législatives, a annoncé mercredi le ministre de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo.
« Le Conseil des ministres a adopté deux décrets importants portant fixation des dates des élections présidentielle et législatives », a déclaré Siméon Sawadogo, à l’issue de la réunion hebdomadaire du gouvernement au palais présidentiel. « La convocation du corps électoral est donc prévue pour le 22 novembre 2020 pour ces élections couplées ».
« Cette date est importante parce la Constitution précise que les élections présidentielles devront avoir lieu au moins 21 jours avant l’expiration du mandat présidentiel ou tout au plus 40 jours » de cette échéance, a poursuivi le ministre de l’Administration territoriale.
Le Conseil a retenu cette date prenant en considération les délais de recours pour « avoir une proclamation définitive des résultats pour qu’enfin le président élu puisse entrer en fonctions dans les délais », a-t-il ajouté.
Selon lui, cette « date est très importante pour la clarté et la transparence des élections mais cela rentre aussi en droite ligne avec les conclusions du dialogue politique national qui a voulu qu’on ait des élections couplées et transparentes ».
Municipales en 2021
Cette décision permet « dès à présent à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de travailler pour la confection des listes électorales », a indiqué le ministre.
Ces listes seront établies pour les élections couplées du 22 novembre 2020, mais aussi pour les municipales qui se dérouleront en 2021, a-t-il souligné.
Candidat à sa propre succession, le président Roch Marc Christian Kaboré, devrait être opposé à de nombreux anciens proches de Blaise Compaoré, dont l’ancien Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo et Gilbert Noël Ouédraogo, président de ‘ancien principal parti allié du régime Compaoré, renversé en 2014 après 27 ans au pouvoir.
Gilbert Ouédraogo avait tenté de se présenter à la présidentielle de 2015, organisée après un an de transition, mais sa candidature avait été rejetée en vertu d’une loi excluant les proches de Compaoré ayant soutenu la modification de la Constitution qui avait déclenché l’insurrection.
Tahirou Barry, un ministre démissionnaire du premier gouvernement du président Kaboré, a également annoncé sa candidature à la présidentielle de 2020.