Burkina Faso: le secteur économique enthousiaste face à la levée de l'isolement
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Au Burkina Faso, après un mois de quarantaine, il est désormais possible de voyager dans plusieurs villes du pays, notamment Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Cette quarantaine était difficilement vécue par les opérateurs économiques dont les mouvements étaient limités.
Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani
Depuis deux mois, l’économie est à l’arrêt. Les unités industrielles ne tournent plus, nous explique Mamady Sanoh, président du groupement des professionnels industriels. Il fallait trouver une solution pour éviter une asphyxie économique : « C’est d’ouvrir les portes, c’est d’ouvrir les transports, c’est d’ouvrir le flux… »
« Une bouffée d'oxygène »
La levée de la quarantaine des villes du pays, notamment Ouagadougou et Bobo Dioulasso, la seconde ville du pays, permettra à l’économie de reprendre son souffle selon Mamady Sanoh : « C’est certainement une bouffée d’oxygène, explique-t-il. Et même nous, qui sommes des industriels, nous avons besoin de cette oxygène-là pour pouvoir continuer à travailler et à vivre normalement. Les intrants qui rentrent dans notre production sont des intrants qui doivent être acheminés. Les hommes doivent être libres de pouvoir venir travailler, de pouvoir partir… On avait toutes ces difficultés-là qui deviennent croissantes ».
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À peine la quarantaine levée, les transporteurs ont repris leurs activités. Et selon Bonaventure Kéré, le secrétaire général de la fédération national des transporteurs, cette décision est salutaire : « Cette décision est la bienvenue. Depuis hier, on a vu qu’il y avait des mouvements. Les gens étaient un peu soulagés ». Tout en invitant les populations au respect des gestes barrière, les opérateurs économiques espèrent un allègement au niveau des frontières du pays.
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