Yennenga, les ambitions d’une ville nouvelle aux portes de Ouagadougou [4/8]
Ce mégaprojet immobilier, qui a vocation à désengorger la capitale, offre tous types de logements et nombre d’infrastructures commerciales. À quelques encablures de la capitale, Yennenga qui a déjà accueilli ses premiers habitants pourra en abriter 100 000 d’ici à 2030. Quatrième opus de la sélection JA des projets majeurs de BTP de l’Afrique francophone.
Résumé À 15 km au sud de Ouagadougou, Yennenga – ainsi baptisée en hommage à la célèbre princesse guerrière fondatrice du royaume mossi –, mégaprojet immobilier sur 700 hectares, mené par le burkinabè CGE, doit accueillir 100 000 habitants dans dix ans.
Cette agglomération, divisée en 20 000 parcelles, comprendra trois offres de logements – sociaux, économiques et haut de gamme – disponibles à des prix compris entre 8,5 millions et plus de 30 millions de F CFA (entre 13 000 et 46 000 euros), mais aussi un centre commercial, un parc d’attractions et un complexe hôtelier. Certaines parcelles sont vendues à des entreprises et à des particuliers qui mènent leurs chantiers, d’autres à la branche immobilière de CGE, qui construit et commercialise.
Importance stratégique Yennenga entend pallier le déficit de logements, estimé par CGE à 200 000 unités à Ouagadougou. Ce chantier permet de maîtriser le développement urbain de la capitale burkinabè en planifiant bien en amont réseaux et types de bâtiment, en évitant les installations informelles mal connectées à l’eau ou à l’électricité, et en gardant le prix de l’immobilier abordable.
Avancement La ville nouvelle a déjà accueilli ses premiers habitants. « Les 2 600 premières parcelles viabilisées ont trouvé preneur. Désormais, la zone est en plein chantier », indique Brahima Ouattara, directeur général de CGE Immobilier. La viabilisation de la phase 2 (1 500 parcelles) ainsi que les travaux de bitumage de la voie d’accès doivent démarrer dans les prochaines semaines.
Font partie de cette sélection des projets déjà engagés, ayant un impact économique structurant pour leur pays et l’ensemble de la région. Du ferroviaire au portuaire, en passant par les villes nouvelles, les barrages, les axes routiers ou les pipelines, ces chantiers mobilisent des consortiums, souvent menés par des groupes internationaux, principalement chinois et européens. Mais ces derniers font tous appel à des partenaires et à des sous-traitants locaux, dont l’expertise technique a fortement progressé au cours des cinq dernières années. Les plus expérimentés de ces groupes africains de BTP – tels le marocain SGTM, l’algérien Cosider ou encore le burkinabè CGE – sont désormais eux aussi « chefs d’orchestre » de grands programmes d’infrastructures.