Mali: l'appel à la désobéissance civile maintenu par l'opposition

Troisième rassemblement de l'opposition place de l’indépendance, à Bamako, Mali, le 10 juillet 2020.
Troisième rassemblement de l'opposition place de l’indépendance, à Bamako, Mali, le 10 juillet 2020. RFI/Coralie Pierret
Texte par : RFI
2 min

Au lendemain du départ de la mission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, le mouvement de M5 appelle de nouveau à la désobéissance civile. Ce lundi matin, à Bamako, quelques barricades ont été levées par les manifestants. Le mouvement de contestation n’a pas accepté le plan de sortie de crise proposé par la Cédéao.

Publicité

Avec notre correspondante à Bamako, Coralie Pierret

Ce lundi matin, quelques barricades ont été érigées par des manifestants à certains points localisés dans la capitale, notamment sur la route de Koulikoro, une ville à la sortie de Bamako. Des manifestants ont perturbé la circulation à certains carrefours en brûlant des pneus et en installant quelques barricades, mais les trois ponts de la capitale n’ont pas été coupé et la circulation restait fluide.

Un dispositif de police et de gendarmerie était visible dès ce dimanche soir dans les rues de la ville, car rapidement après la fin de la mission de la Cédéao, le M5, le mouvement de contestation, a fait savoir son désaccord avec le plan de sortie de crise, proposée par la délégation menée par Goodluck Jonathan, l’ancien président du Nigeria. Même si aucun communiqué officiel de l’opposition n’a encore été publié.

Urgence : résoudre le contentieux électoral

La principale revendication du M5 à savoir la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta ne fait pas partie des recommandations de l’organisation régionale, qui ne recommande pas non plus de changer de Premier ministre. Elle propose un gouvernement d’union nationale, avec 50% pour la majorité, 30% pour les opposants et 20% pour la société civile

 

Autre urgence : résoudre le contentieux électoral issu des législatives en nommant rapidement de nouveaux juges à la Cour constitutionnelle. Ces magistrats seront chargés de revoir les résultats contestés des élections validées par la précédente Cour. Les élections législatives partielles, qui faisait partie des recommandations de la première mission de la Cédéao en juin, ne sont donc plus à l’ordre du jour.