Côte d’Ivoire : comment Alassane Ouattara prépare son futur gouvernement
Alassane Ouattara, en décembre 2020. © Sia Kambou/Pool via REUTERS
Quelles personnalités intègreront le nouveau gouvernement ivoirien après les législatives du 6 mars ? Jeune Afrique dévoile les critères fixés par Alassane Ouattara.
Alassane Ouattara (ADO) devrait former son prochain gouvernement après les élections législatives, prévues le 6 mars. Il a effectué, le 17 janvier depuis Assinie, les derniers arbitrages dans le choix des candidats du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à ce scrutin. Le président, qui a encouragé les actuels ministres à concourir, se séparera de ceux qui n’auront pas été élus, ou réélus. Certains ont d’ores et déjà décidé de ne pas se présenter, à l’instar du ministre du Pétrole Abdourahmane Cissé, qui ne brigue pas la circonscription de Port-Bouët, au sud d’Abidjan.
Négociations avec l’opposition
Conformément à ses engagements en faveur de la réconciliation, ADO prendra également en compte la nouvelle cartographie électorale, qui se dessinera après les législatives. Certains cadres modérés de l’opposition, issus du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié ou du Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan, pourraient ainsi intégrer le gouvernement.
Cette option, actuellement à l’étude, dépend en partie de l’issue des négociations entre le pouvoir et l’opposition. Avant qu’Affi N’Guessan ne boycotte la présidentielle, et qu’il participe à la création du Conseil national de transition (CNT), ADO envisageait par ailleurs sérieusement de le faire entrer au gouvernement.
Convaincu de pouvoir obtenir une majorité absolue au Parlement, le chef de l’État veut également miser sur les nouvelles générations. Il souhaite exclure tous les ministres qui ont plus de soixante ans, à l’exception des technocrates. Certains, en poste depuis son premier mandat, sont donc visés par un potentiel départ.
Consultations informelles
Pour faire son choix, Alassane Ouattara s’appuie sur un trio : Hamed Bakayoko, le Premier Ministre, Adama Bictogo, le directeur exécutif du RHDP, et Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence ont pour mission de lui proposer des noms de cadres et de technocrates. Des consultations informelles sont déjà en cours.
Enfin, ADO envisage également de nommer, après les élections législatives, de nouveaux directeurs généraux à la tête des entreprises publiques.